La préfecture de Fukushima et les deux communes sur lesquelles se trouve la centrale, ont annoncé le lundi 1er septembre 2014 avoir finalement accepté le projet gouvernemental de construction de sites de stockage temporaire de détritus radioactifs. Un accord que le gouvernement japonais tentait d’obtenir depuis la catastrophe et qui permettra d’accélérer de manière significative le nettoyage et la décontamination de la zone accidentée.
Yushei Sato, gouverneur de Fukushima a finalement validé la demande du gouvernement japonais de mettre en place prochainement deux sites de stockage de déchets radioactifs issus de la catastrophe nucléaire de mars 2011, à la condition que ceux-ci soit effectivement temporaires. En effet, si Yushei Sato était bien conscient de la nécessité de tels équipements pour “la décontamination et la reconstruction de la région“, les élus locaux craignaient jusqu’à présent le caractère définitif de ces installations.
Or, le gouvernement japonais a dans ce cadre apporté les garanties nécessaires, affirmant qu’une loi serait très bientôt adoptée afin de limiter la durée de ces installations à une période de trente ans maximum et de garantir aux populations concernées que l’ensemble de ces déchets (terre, feuillages, herbes etc.) seraient bien d’ici là pris en charge en dehors de la préfecture de Fukushima.
Un pas en avant pour le gouvernement qui devra désormais se tourner directement vers les habitants de la région afin de négocier le rachat des terrains nécessaires à ces sites de stockages dans les localités de d’Okuma et de Futaba. En effet, les services du gouvernement devraient ainsi entrer en contact d’ici la fin du mois de septembre avec plus de 2000 propriétaires et proposer le rachat des terrains aux tarifs établis avant le mois de mars 2011. Une proposition qui semble attrayante, lorsque l’on connaît la perte de valeur enregistrée par ces terrains depuis la catastrophe.
Le ministre de l’Environnement a également annoncé dans la cadre de cet accord, la mis en place d’un fonds d’indemnisation de 3 milliards de dollars destiné aux habitants de la région via un plan de revitalisation des communautés locales.
A ce jour, l’ensemble des détritus radioactifs sont stockés dans de simples sacs entreposés sur la zone contaminée. Ils devraient être transféré vers ces unités de stockages dès le mois de janvier 2015.
Crédits photo : IAEA
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