En période de canicule, la Direction technique générale du groupe EDF est sur le qui-vive pour contrôler la température des eaux prélevées dans le Grand Canal d’Alsace et utilisées pour assurer le refroidissement des installations et alimenter les circuits nécessaires au fonctionnement de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Le bâtiment du réacteur n°1 de la centrale pourrait être exposé aux fortes chaleurs qui sévissent actuellement partout en France. Car, après usage et traitement si nécessaire, l’eau est rejetée dans le canal.
Or, si la température de l’eau est supérieure aux limites autorisées, les rejets peuvent perturber l’écosystème. Alors, la Direction technique générale d’EDF ne peut pas opérer de prélèvements, ce qui signifie une mise à l’arrêt totale ou partielle de la centrale, et donc une baisse de la production d’électricité. Une option que souhaite écarter le groupe, étant donné que le bâtiment du réacteur n°2 est déjà à l’arrêt depuis le 27 juillet pour quelques semaines de maintenance et de travaux.
A ce jour, c’est un arrêté préfectoral du 26 mai 1972 qui réglemente les rejets et les prélèvements non radioactifs. Cet arrêté précise que la température de l’eau ne doit pas dépasser les 30 °C à l’aval de la centrale de Fessenheim. Les trois capteurs situés en amont et en aval de la centrale ont indiqué que les températures les plus élevées cette année ont été atteintes jeudi 1er août : jusqu’à 25,6 °C.
Pour rappel, lors de la canicule de 2003, la direction de la centrale de Fessenheim avait procédé à l’arrosage des bâtiments en puisant dans la nappe phréatique pour refroidir la température interne, qui s’était rapprochée de la limite réglementaire (50 °C). Depuis cette date, afin d’anticiper de nouvelles périodes de canicule, EDF gère un dispositif de surveillance des ressources en eau pour que le parc nucléaire et hydraulique soit parfaitement opérationnel.
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