Toujours largement dépendant des combustibles fossiles pour son approvisionnement électrique, le Kenya poursuit tant bien que mal le développement de ses capacités de production renouvelables. Retardé en raison de difficultés financières en 2015, le projet de centrale éolienne du lac de Turkana baptisé “Lake Turkana Wind Power Project” (LTWP) et considéré comme le plus grand projet éolien du continent africain, devrait finalement respecter le calendrier prévu et voir le jour au mois juin pochain.
Désireux de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, le Kenya encourage depuis plusieurs années maintenant l’exploitation des énergies vertes et durables sur son territoire. Si l’on pense ici bien sûr à son fort potentiel géothermique, on peut également évoquer les bonnes perspectives de développement de sa filière éolienne.
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Le Kenya dispose en effet de vents fréquents selon les régions, et plus particulièrement sur les collines du lac Turkana (situé à l’extrême nord de la vallée du grand rift) où se construit actuellement la plus grande centrale éolienne d’Afrique. D’une capacité de 310 MW, cette centrale sera équipée au total de 365 turbines et devait être mise en service au mois de juin 2017. Selon le directeur général de la compagnie, Phylip Leferink, cité dans un communiqué, “l’Assemblage des turbines a commencé en mars 2016 et les 365 turbines devraient été érigées et fonctionnelles d’ici juin“.
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Ce projet a mobilisé un investissement de 700 millions de dollars et prévoit de produire annuellement 1,6 milliard de kilowatt/heure (kWh), au prix de 8,6 shillings kenyans par kWh. Une fois achevé, l’électricité de la ferme éolienne de 400 hectares sera injectée dans le réseau national via la sous-station de Suswa, et permettra d’alimenter près d’un million de foyers kényans.
Crédits photo : LTWP