Indiscrétion : Nicolas Sarkozy soutient la « pauvre filière nucléaire française » - L'EnerGeek

Indiscrétion : Nicolas Sarkozy soutient la « pauvre filière nucléaire française »

sarkozy_nicolas_photoWorld Economic ForumLe débat actuel sur la transition énergétique française semble ne pas laisser insensible l’ancien Président Nicolas Sarkozy. Malmenée par ceux qui veulent en faire un symbole du tournant énergétique, la filière nucléaire peut compter sur le soutien de Nicolas Sarkozy.

A l’occasion d’une cérémonie de remise d’une légion d’honneur en Haute-Savoie, l’ancien Président a déclaré, devant un correspondant de l’AFP :

« Pauvre filière nucléaire française dont nous devrions être si fiers, à laquelle notre pays doit son indépendance énergétique ».  Nicolas Sarkozy a semblé surpris que cette filière, qui « a fait durant toute la 5ème République l’objet d’un consensus politique et cela jusqu’à une date très récente », se retrouve aujourd’hui « menacée comme si la France n’avait pas assez de problèmes, qu’il fallait qu’elle détruise l’atome ».

Une volonté de destruction selon lui guidée « par le seul souci d’intérêts partisans », et au détriment de l’intérêt économique et social de la France : « Je me sens solidaire de ces milliers d’ingénieurs, d’électriciens, de chercheurs qui ne veulent pas voir le travail de plusieurs générations détruit ».

Parler de « destruction de la filière nucléaire » peut toutefois sembler prématuré. Le gouvernement a certes annoncé la fermeture de la centrale de Fessenheim d’ici la fin du mandat de François Hollande, mais sa priorité affichée pour la transition énergétique est la rénovation thermique des bâtiments (44% de l’énergie consommée en France). Quant à la réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2025, elle pourrait se faire mécaniquement avec l’augmentation de la demande en électricité qui pourrait compenser la baisse de la consommation des énergies fossiles, par exemple avec le développement de la mobilité électrique.

Rédigé par : jacques-mirat

Avatar
mer 20 Mar 2024
Dans un vote serré, l'Assemblée nationale a donné son feu vert le 19 mars 2024 à la fusion de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).     Nucléaire : la construction…
jeu 23 Nov 2023
La France se lance dans une ambitieuse transformation de l'énergie. Avec un plan dévoilé le 22 novembre 2023, le gouvernement vise une indépendance totale des énergies fossiles d'ici 2050.   La grande évasion des énergies fossiles Le gouvernement français a…
ven 16 Déc 2022
Lundi 12 décembre, plusieurs experts de l’électricité avaient prédit une alerte Ecowatt orange, voire, un risque de délestage. Pourtant, l’indicateur de RTE est resté au vert, et il n’y a pas eu de coupures de courant en France. Mais ce…
mar 11 Oct 2022
C’est un revirement inattendu pour la célèbre activiste écologique désormais âgée de 19 ans. Dans une interview, Greta Thunberg s’est déclarée favorable au nucléaire pour lutter contre le réchauffement climatique.   Interrogée par la télévision allemande sur le choix de…

COMMENTAIRES

  • “Quant à la réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2025, elle pourrait se faire mécaniquement avec l’augmentation de la demande en électricité qui pourrait compenser la baisse de la consommation des énergies fossiles, par exemple avec le développement de la mobilité électrique.”

    Cette phrase est pour moi tout à fait erroné. En France, augmenter l’électricité (80% de nucléaire en 2012: http://fr.edf.com/autres-pages-53295.html) tout en baissant la consommation d’énergie fossiles, cela n’implique pas la diminution du nucléaire. Il faut développer la part des énergies renouvelables, fermer des centrales nucléaires et sans doute beaucoup diminuer notre consommation d’électricité pour cela.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.