Les émissions de méthane en 2023 sont inquiétantes pour la planète

Les émissions de méthane en 2023 sont inquiétantes pour la planète

methane-emissions-2023-planete-rechauffement-climatique

Le méthane, ce gaz moins connu que le CO2, joue pourtant un rôle majeur dans le réchauffement climatique. En 2023, ses émissions ont atteint des sommets alarmants.

Méthane : plus dangereux que le CO2

Le méthane, avec ses 120 millions de tonnes émises par l’industrie fossile en 2023, continue de peser lourd sur la balance du climat. Ce gaz, 80 fois plus réchauffant que le CO2 sur 20 ans, est principalement libéré par des fuites lors de l’extraction de pétrole, de gaz et de charbon. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) alerte dans son rapport du 13 mars 2024 : ces émissions restent dangereusement élevées avec une légère augmentation par rapport à 2022. La bioénergie, comme la combustion du bois, ajoute encore 10 millions de tonnes à ce total déjà préoccupant.

Les émissions de méthane ne sont pas uniformément réparties à travers le globe. Dix pays sont responsables de deux tiers de ces rejets, avec sans surprise la Chine, les États-Unis et la Russie en tête de liste. Cette concentration géographique souligne l’importance d’une action ciblée pour réduire efficacement le problème. L’AIE pointe du doigt l’absence de justification pour maintenir de telles émissions, surtout quand 40 % pourraient être évitées sans coût net, grâce à la valorisation du méthane capturé.

La COP28 pour initier une baisse ?

Malgré les résultats inquiétants de l’année 2023, l’AIE entrevoit des raisons d’espérer. Les engagements pris lors de la COP28 et les nouvelles réglementations pourraient marquer le début d’un recul des émissions de méthane. Cependant, l’absence de plans détaillés pour concrétiser ces engagements reste un obstacle majeur. L’année 2024 est perçue comme un moment décisif, où les politiques de réduction pourraient enfin prendre effet.

Réduire de 75 % les émissions de méthane d’ici à 2030 est un impératif pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, conformément à l’accord de Paris. L’AIE estime que cet objectif est à portée de main, nécessitant un investissement de 170 milliards de dollars, soit moins de 5 % des revenus de l’industrie fossile en 2023. Les technologies existent, les financements sont envisageables, et les bénéfices pour le climat seraient immenses.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
jeu 14 Mar 2024
Le conseil de la Métropole de Lyon vient de voter une nouvelle tarification de l'eau. Cette dernière sera progressive et calculée en fonction de la consommation des ménages. Autrement dit, les gros consommateurs seront sanctionnés.   Les gros consommateurs paieront…
lun 28 Nov 2022
Les conséquences économiques des manifestations, parfois violentes, en Chine, ne se sont pas faites attendre. Le prix du baril de pétrole brut a dévissé de près de 3 % lundi 28 novembre, au plus bas depuis décembre 2021. C’est un…
ven 29 Mar 2024
50 sites industriels français, avec le soutien de l'État, prennent des mesures concrètes pour réduire leur consommation d'eau. Ces entreprises vont massivement investir Face à des sécheresses de plus en plus fréquentes, l'industrie française relève le défi de la gestion…
jeu 25 Jan 2024
La Commission européenne s'apprête à passer à la vitesse supérieure afin d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. Le Financial Times a dévoilé un rapport préparatoire donnant les estimations des investissements qui seraient nécessaires pour atteindre cet objectif au moment…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.