L'Egypte va exporter du gaz naturel à partir de janvier 2019

L’Egypte va exporter du gaz naturel à partir de janvier 2019

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Sous la menace d’une production d’hydrocarbures déclinante et d’une demande en électricité toujours plus forte, l’Egypte voit venir avec satisfaction les nouvelles réserves en gaz naturel du champ Zohr découvert en 2015 en mer Méditerranée. Le gouvernement a annoncé mercredi 15 août 2018 le retour de l’autosuffisance de son pays en gaz naturel et le début de nouvelles exportations dès le mois de janvier prochain.

Si la situation énergétique égyptienne constituait ces dernières années un des problèmes majeurs pour le gouvernement du Président Al-Sisi, compte tenu des pannes de courant à répétition qui touchent certaines régions et de la forte pression démographique, la découverte par l’italien ENI d’importantes réserves en août 2015 dans la partie égyptienne de la Méditerranée orientale semble avoir changé la donne. Le champ gazier de Zohr dont les réserves sont évaluées à 850 millions de m3 est d’ores et déjà entré en production et devrait bientôt permettre à l’Egypte de devenir un noeud régional pour le commerce du gaz naturel liquéfié.

L’Egypte autosuffisante en gaz naturel

Le ministre égyptien du Pétrole Tarek El Molla a confirmé mercredi 15 août 2018 que l’Egypte allait commencer à exporter du gaz naturel à partir du mois de janvier, et que son pays allait cesser ses importations de gaz à partir d’octobre. « Cela va être le début de notre autosuffisance en gaz et nous allons commencer à exporter le surplus à partir de janvier 2019 », a t-il déclaré au journal El Watan.

Cette situation nouvelle est d’autant plus remarquable pour le gouvernement que l’Egypte a toujours été un gros consommateur de gaz pour sa production d’électricité et que ses nombreuses centrales éprouvaient de plus en plus de difficultés à trouver les matières premières nécessaires à leur bon fonctionnement. Les réserves précédentes avaient été largement exportées et les quelques gisements inexploités faisaient face au refus des compagnies étrangères de poursuivre les extractions tant que le gouvernement ne payait pas les dettes en souffrance. L’avenir énergétique de l’Egypte semble aujourd’hui revenu sous de meilleurs hospices même si le champ Zohr ne fait pour un temps encore que renforcer la dépendance du pays aux hydrocarbures.

Crédits photo : ENI

Rédigé par : La Rédaction

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COMMENTAIRES

  • Comme d’habitude, Energie+ sait mieux que quiconque, et particulièrement que les responsables d’un Etat souverain comme l’Égypte, ce qu’il convient de faire en matière de politique énergétique pour le pays, en fonction de ses ressources et de l’état de son économie !

    Répondre
  • @ Dan : cà vous va bien de dire çà vous qui avez maintes fois critiqué la politique allemande, danoise, espagnole, portugaise, autrichienne etc sans oublier notre propre gouvernement et ministre de l’écologie ! en bref tous ceux qui font de l’efficacité énergétique et des renouvelables (donc le monde entier !)

    Je me plaçais uniquement dans le contexte des émissions de C02 et du réchauffement climatique et de ses lourdes conséquences, que le monde subit (et particulièrement l’Egypte) et va encore plus subir très durablement à l’avenir (et dont vous vous fichez sinon pour vendre du nucléaire et qui n’est donc chez vous qu’un emballage marketing et non une réelle préoccupation…)

    L’Egypte fait du solaire CSP mais à ma connaissance, et à l’inverse de beaucoup d’autres pays, dont cette partie du monde comme le Maroc, l’Algérie etc, ne semble pas encore avoir annoncé son intérêt pour la production d’hydrogène à partir de solaire CSP malgré son potentiel. Mais je ne serais pas du tout étonné que ce soit prévu et c’est une très bonne approche pour tous les pays qui ont du solaire CSP, tant pour eux que pour l’export, c’est un peu le nouveau pétrole mais sans le carbone et sans limites des ressources ni pollution.

    Et c’est bien moins déstabilisateur au plan géopolitique.

    Donc comme j’avais eu l’occasion d’intervenir auprès d’entreprises et scientifiques entre autres de ce pays, je serais très heureux qu’ils aient opté pour cette voie mais je n’ai pas eu le temps de suivre en détail pour le moment.

    http://www.solarpaces.org/csp-efficient-solar-split-h2o-hydrogen/

    .

    Répondre

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