Après deux mois de hausse consécutifs (+0,4% en mai et +2,1% en juin), les tarifs réglementés du gaz devraient une nouvelle fois augmenter au mois de juillet 2018. Si le gouvernement suit les recommandations de l’analyse annuelle sur les coûts du gaz publiée lundi 18 juin par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), cette augmentation pourrait atteindre 6,5%, soit la plus forte augmentation enregistrée depuis le mois de janvier dernier.
Depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole, et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents (EDF, Direct Energie, Eni, Lampiris, etc). Ces tarifs réglementés n’incluent pas les diverses taxes, mais comprennent les coûts d’approvisionnement d’Engie comme les prix du gaz sur le marché de gros ou le cours du baril de pétrole.
Révisés mensuellement par le collège de la Commission de régulation de l’énergie depuis la réforme de 2012 afin de mieux tenir compte de l’évolution de ces coûts d’approvisionnement, les tarifs du gaz pourraient augmenter de 6,5% au 1er juillet 2018 par rapport au barème en vigueur au mois de juin. Une hausse non négligeable pour les abonnés, justifiée selon la CRE, par l’augmentation récente de 3% des coûts d’approvisionnement, de 2,5% des coûts des infrastructures, et de 2,6% des coûts commerciaux. « Au regard des coûts d’approvisionnement, des coûts d’infrastructures et aussi des coûts commerciaux, il pourrait y avoir une augmentation de 6,5% du prix du gaz », a indiqué à l’AFP une porte-parole de la Commission.
Selon le dispositif en vigueur, l’avis de la CRE doit néanmoins faire l’objet d’un arrêté ministériel pour entrer en vigueur, et le gouvernement a donc le choix, d’ici la fin du mois de juin, de suivre ces recommandations ou d’alléger la note des usagers en réduisant la part consacrée aux coûts commerciaux. « Le gouvernement a quand même une marge de manœuvre sur les coûts commerciaux. Les coûts d’approvisionnement évoluent eux, selon les prix du marché », ajoute la porte-parole de la CRE.
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