Les énergies renouvelables bénéfiques à l'économie des pays arabes - L'EnerGeek

Les énergies renouvelables bénéfiques à l’économie des pays arabes

illustration_qatar_photo_Vivekyadav555La mise en avant des bénéfices économiques des énergies renouvelables est un argument de plus en plus utilisé par les pouvoirs publics et les organismes écologiques pour motiver la transition vers un modèle énergétique plus respectueux de l’environnement. Invité à s’exprimer au cours d’une conférence au Koweït le 4 avril dernier, le directeur général de l’Agence Internationale de l’Énergie Renouvelable (Irena) a affirmé que les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord (Mena) pouvaient économiser près de 750 milliards de dollars à l’horizon 2030 en atteignant leurs objectifs en matière d’énergies renouvelables. 

Un bénéfice net de 750 milliards de dollars

“Presque chaque pays de la région a un objectif d’utiliser les énergies renouvelables dans une proportion de 5 à 15 %. Si nous sommes en mesure de réaliser ces objectifs, nous aurons un bénéfice net d’environ 750 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie dans la région Mena”, a affirmé Adnan Amin en marge d’une conférence sur les énergies propres.

L’objectif est ambitieux en particulier en raison des importantes quantités d’hydrocarbures dont disposent notamment les pays du Golfe arabique. L’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar détiennent à eux seuls près de 29 % des réserves mondiales de pétrole et 22 % des réserves de gaz naturel. Les exportations d’hydrocarbures ont représenté en moyenne 80 % de leurs recettes en 2013.

Pour contourner ce frein au développement des énergies propres, le directeur de l’Irena a rappelé que le coût de production des énergies renouvelables avait diminué au cours de ces dernières années, entrainant une hausse des investissements dans le secteur. Les prix pratiqués dans le domaine de l’énergie solaire ont par exemple chuté de 80 % ces cinq dernières années.

Vers l’atteinte des objectifs de la COP21

De manière plus globale, M. Amin a indiqué que les objectifs de la communauté internationale devraient permettre de doubler la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondiale. Cette part, qui s’élève actuellement à 16-17 %, devrait en effet atteindre 36 % à l’horizon 2030 si les contributions nationales sont respectées.

Cette hypothèse permettrait, selon les estimations de l’Irena, de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre : le réchauffement climatique se limiterait ainsi à 2 degrés et l’objectif fixé par les États participants à la Conférence de Paris sur le changement climatique serait atteint.

Le directeur de l’Oxford Energy Institute Studies, Bassam Fattouh, a jugé que les objectifs de la région Mena en matière d’énergie renouvelable étaient “trop ambitieux”. Des freins entravent selon lui la production d’énergie renouvelable dans cette région. Le monopole de l’État sur le secteur énergétique et un manque de capacités institutionnelles ont par exemple été évoqués.

Crédit photo : Vivekyadav555

Rédigé par : guy-belcourt

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