EDF Lab à Saclay : quels axes de recherche pour le futur centre ? - L'EnerGeek

EDF Lab à Saclay : quels axes de recherche pour le futur centre ?

edf_lab_saclayDébut septembre, la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie Ségolène Royal, accompagnée du PDG d’EDF Henri Proglio, était en visite à Palaiseau, où sera implanté le futur centre de recherche et de formation de l’électricien. L’occasion de revenir sur les avancées du chantier et les enjeux d’un site amené à devenir l’un des principaux pôles d’innovation de la France.

 

[stextbox id=”info”]De lourds investissements pour un pôle d’innovation de premier plan[/stextbox]

Au mois de juin 2012, le PDG du groupe EDF annonçait la construction d’un nouveau campus EDF sur le plateau de Saclay, à une vingtaine de kilomètres au Sud de Paris. Celui-ci devrait ouvrir ses portes d’ici fin 2015 à proximité d’un pôle universitaire rassemblant de nombreux laboratoires et écoles renommés, tels que Polytechnique, HEC, le CNRS, ou encore le Commissariat à l’énergie atomique.

Dans les cinq années à venir, la moitié du personnel technique d’EDF, essentiellement issu de la génération du baby-boom, devra être remplacé. Afin de répondre à un besoin de renouvellement des compétences, notamment dans le secteur du nucléaire, EDF souhaite créer un pôle de création et de transmission des savoirs voué à accueillir un millier de chercheurs et vingt fois plus d’étudiants et de stagiaires.

Les salariés en R&D du groupe, actuellement basés sur le site de Clamart, seront amenés à déménager sur la commune de Palaiseau et auront ainsi l’opportunité de côtoyer et de coopérer avec le pôle universitaire alentour.

Au total, pas moins de 400 millions d’euros sont investis pour faire émerger ces infrastructures. En octobre 2013, était posée la première pierre du chantier. Aujourd’hui, c’est plus d’un millier d’ouvriers qui sont mobilisés.

[stextbox id=”info”]EDF Lab : quels axes de recherche et développement ?[/stextbox]

Aujourd’hui, EDF est confronté à de nombreux défis. Le principal concerne le renouvellement d’un parc nucléaire vieillissant, construit dans les années 1980 pour une durée initialement prévue à 30 ou 40 ans. Par ailleurs, le groupe doit faire face à la concurrence de nombreuses firmes et start-up dans le secteurs des énergies renouvelables.

En matière d’énergie nucléaire, EDF envisage tout d’abord d’étendre la durée de vie des réacteurs à 50 ou 60 ans. Une décision qui doit encore être avalisée par l’Autorité de sûreté nucléaire. Ensuite, le groupe travaille sur la conception de petits réacteurs modulaires.

Ceux-ci seraient moins puissants que les générations actuelles de réacteurs (200 contre 1.000 MW), mais ils seraient plus économiques et plus facilement exportables, notamment dans les pays en développement dont la production d’électricité repose aujourd’hui essentiellement sur le charbon, une source d’énergie bon marché mais polluante.

Dans le futur “EDF Lab”, la moitié de la recherche sera ainsi dédiée à la production d’électricité, et l’autre moitié sur les réseaux de distribution et des technologies novatrices tels que le stockage de l’énergie, les batteries qui équipent les voitures électriques, ou encore le captage du CO2. Signe de la volonté d’EDF d’accroître significativement son potentiel d’innovation : entre 2010 et aujourd’hui, le budget consacré à la recherche et développement a augmenté de 11% – pour s’établir à 543 millions d’euros.

Rédigé par : Fabien Maout

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COMMENTAIRES

  • Soyons logiques : quel intérêt pour EDF de travailler sur le captage de CO2, alors qu’il ne dispose que de très peu de centrales au charbon ou au gaz, grâce à son parc nucléaire ?

    A moins que l’Etat ne lui impose d’arrêter des réacteurs et de se reconvertir dans les Energies dites Renouvelables (solaire, éolien) ? Car l’intermittence de leur fonctionnement oblige à construire en parallèle des centrales de compensation, lesquelles sont justement des centrales au gaz et au charbon : c’est typiquement ce qui se passe en Allemagne.

    Mais où est l’esprit de la Transition Energétique, qui est précisément de sortir des énergies carbonées, si on s’y remet alors qu’on avait appris à s’en passer (pour la production d’électricité tout du moins) depuis le choc pétrolier de 1973 ?

    Répondre
  • “pas moins de 400 milliards d’euros sont investis pour faire émerger ces infrastructures”
    il y a une erreur ces 400 millions en realité

    Répondre

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