La CRE et Eau et Électricité de Wallis-et-Futuna (EEWL) ont validé ce 24 juillet 2023 la construction de deux centrales photovoltaïques sur chacune des deux îles de Wallis-et-Futuna. Deux fermes solaires supplémentaires pourraient les rejoindre, dès que l’archipel sera équipé de solutions de stockage stationnaire, afin de progresser vers l’autonomie énergétique renouvelable de Wallis-et-Futuna, et donc sa neutralité carbone, programmées pour 2050.
Wallis-et-Futuna se dote de deux nouvelles centrales photovoltaïques
La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a validé, ce 24 juillet 2023, un tarif de vente de l’électricité garanti sur 25 ans à Électricité de Wallis-et-Futuna (EEWL) pour deux futures centrales photovoltaïques confiées à la société Vergnet Pacific. Le budget total de leur construction est estimé à 4,3 millions d’euros : elles vont participer à l’objectif d’autonomie énergétique renouvelable et de neutralité carbone de l’archipel pour 2050, comme pour tous les territoires ultra-marins de France.
« Sur Futuna, on va construire en début d’année une centrale de 250 kilowatts », précise Tamaso Pooi, directeur de Vergnet Pacific. Il s’agira de la première centrale renouvelable de cette île, installée près du village de Nuku Alofa, baptisée « Futuna PV2 » et dotée d’un budget de 2,3 millions d’euros. Elle devrait fournir 480 MWh d’électricité par an, et couvrir 50 % de la consommation de la population en journée.
La centrale de Wallis sera la quatrième ferme photovoltaïque de la principale île de l’archipel. Baptisée « Projet LA’A 2 », installée près de MatāʻUtu, elle sera presque trois fois plus puissante que celle de Futuna, avec une production annuelle prévue de 1 112 MWh. Son budget sera toutefois plus faible que sa cousine, avec 2 millions d’euros.
Cet écart de coût s’explique facilement : « il faut tout amener à Futuna et on ne maîtrise pas le foncier », précise Tamaso Pooi. « L’objectif de la CRE, c’est 50% d’énergie renouvelable en 2030, avec notre centrale, et celles d’EEWF, on sera à 35% à Wallis », indique le directeur de Vergnet Pacific.
Des batteries pour pouvoir ajouter deux centrales
Les centrales devraient entrer en service d’ici 26 mois maximum, en incluant le temps de gestion des dossiers. « Sur Futuna (…) quand on pourra construire, ce sera entre trois et six mois selon l’arrivée du matériel. Sur Wallis, la centrale est plus importante, ce sera entre six et huit mois », précise Tamaso Pooi.
Vergnet Pacific se tient prêt à construire deux centrales de plus, déjà planifiées, une sur chaque île. Mais il faut pour cela doter le territoire d’équipement de stockage stationnaire, pour compenser l’intermittence du photovoltaïque, et fournir aussi de l’électricité quand le soleil est absent, typiquement la nuit.
« Aujourd’hui, il n’y a pas de batteries de stockage, EEWF qui est garant du réseau peut, pour l’instant, accueillir deux de nos quatre centrales. On attend, mais les délais sont longs, on pense que ce sera entre 2025 et 2027, à ce moment-là, on pourra accueillir plus de centrales photovoltaïques sur Wallis-et-Futuna », indique Tamaso Pooi.
Sur Futuna, la seconde centrale aurait une puissance installée de 800 kW. Une éolienne rabattable pourrait lui être adjointe. « Sur Futuna, les besoins sont faibles, on peut vraiment faire un mix énergétique, et sur Wallis, il y a de la place pour du photovoltaïque, ce sera du 100% », conclut Tamaso Pooi.
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