Le président français Emmanuel Macron a annoncé, ce 8 juin 2023, l’envoi d’une aide d’urgence en Ukraine, après la destruction du barrage de Kakhovka, au sud du pays. Les conséquences humanitaires et environnementales de ce sabotage sont annoncées comme « sans précédent ».
La France va envoyer de l’aide à l’Ukraine pour faire face aux conséquences de la destruction du barrage de Kakhovka
Ce 8 juin 2023, le président français Emmanuel Macron a annoncé, après s’être entretenu par téléphone avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, que la France allait envoyer, « dans les toutes prochaines heures », une « aide pour répondre aux besoins immédiats » de l’Ukraine.
Le 6 juin 2023, un acte de sabotage a provoqué la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka, sur le Diepr, dans le sud du pays, provoquant l’inondation de vastes régions sur les deux rives du fleuve, certaines contrôlées par l’Ukraine, d’autres par la Russie. Moscou et Kiev se renvoient mutuellement la responsabilité de cette attaque.
« La France condamne cet acte odieux qui met en danger les populations », a déclaré Emmanuel Macron sur Twitter. L’Elysée a affirmé que le Centre de crise du ministère français des Affaires étrangères allait envoyer rapidement un premier convoi d’une dizaine de tonnes de produits demandés par les Ukrainiens – santé, hygiène et assainissement d’eau, dont une citerne portative.
Des conséquences environnementales et humanitaires « sans précédent »
Volodymyr Zelensky, tout en remerciant la France pour son soutien humanitaire, militaire et diplomatique, a insisté sur les « conséquences environnementales et humanitaires de l’acte terroriste russe » et souligné « les besoins urgents de l’Ukraine pour faire face à la catastrophe » dans la région de Kherson.
Le 7 juin 2023, plusieurs experts et associations de défense de l’environnement avaient détaillé les conséquences environnementales et humanitaires « sans précédent » du sabotage du barrage, incluant destructions d’écosystèmes, inondations, pollution et menaces énergétiques.
L’ONG ukrainienne Ecoaction a détaillé les impacts désastreux de la catastrophe sur la faune et la flore. Elle annonce une « mortalité massive potentielle d’organismes aquatiques (poissons, mollusques, crustacés, micro-organismes, végétation aquatique) » mais aussi de rongeurs, dont certains sont endémiques ou déjà menacés, « entraînant une détérioration de la qualité de l’eau due à la décomposition des organismes morts ».
La végétation située en amont du barrage « mourra à cause du drainage, tandis que les zones situées en aval seront inondées, y compris les complexes steppiques et forestiers qui ne sont pas adaptés à la submersion, ce qui entraînera leur engorgement et leur destruction », expose Ecoaction.
La destruction du barrage menace également l’alimentation en eau du sud de l’Ukraine, avec de puissants impacts pour les populations, les paysages et l’agriculture. « La biomasse pourrissante de la flore et de la faune aquatiques se transformera en terres arides, voire désertiques, dans les prochains mois », pointe Natalia Gozak, une responsable du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) en Ukraine.
Rédigé par : La Rédaction
COMMENTAIRES
Comment ne pas déplorer les conséquences graves de la destruction de ce barrage pour la population et les écosystèmes en amont et en aval ? Comment ne pas déplorer les guerres déclenchées par de dirigeants politiques qui servent des intérêts cupides ? Les populations ne veulent pas ces guerres, ces drames et c’est elles qui vivent l’horreur. Cela n’empêche pas qu’un fois la catastrophe arrivée, tous ces mêmes dirigeants nous font bénéficier de leurs larmes de crocodiles et de leurs réactions politiques émotionnelles en essayant de nous y mêler alors que rien aujourd’hui ne permet de dire que cette destruction est d’origine russe. La perversité de tous les dirigeants impliqués est telle que tout est possible jusqu’à preuve du contraire. OTAN, USA, GB, Ukraine, Russie … ? Nul ne sait.