L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a publié, ce mercredi 8 février 2023, son rapport annuel sur les marchés de l’électricité : il prévoit une forte hausse de la demande mondiale d’électricité d’ici 2025, de l’ordre de 3 % par an, mais qui devrait être couverte à 90 % par les énergies bas-carbone, renouvelables (essentiellement) et nucléaire. L’impact carbone du secteur devrait donc rester globalement stable.
Electricité : l’AIE prévoit que les énergies bas-carbone couvriront la grande majorité de la croissance de la demande en 2023-2025
Ce mercredi 8 février 2023, l’AIE a rendu public son rapport 2023 sur les marchés de l’électricité, qui anticipe une hausse de la demande électrique, couverte en grande partie par des énergies bas-carbone, surtout renouvelables.
Si la croissance de la demande mondiale en électricité à plafonné en 2 % en 2022, l’AIE anticipe en effet une reprise à 3 % par an d’ici 2025. Cette hausse de la demande devrait être tirée à 70 % par la Chine, l’Inde et les pays d’Asie du Sud-Est, « même si de considérables incertitudes demeurent sur les tendances en Chine dont l’économie émerge de strictes restrictions liées au Covid », indique l’AIE.
La Chine devrait toutefois représenter en 2025 un tiers de la consommation mondiale d’électricité, contre un quart seulement en 2015. Les économies développées devraient elles aussi connaître une croissance de la demande électrique, portée par l’électrification des usages imposée par la transition énergétique.
Cette croissance devrait, selon l’AIE, être absorbée à plus de 90 % par de nouvelles capacités d’énergies bas-carbone, nucléaire et, surtout, renouvelable. « La bonne nouvelle est que les énergies renouvelables et nucléaire croissent assez vite pour satisfaire presque entièrement cet appétit supplémentaire, ce qui signifie que nous sommes proches d’un point de basculement pour les émissions du secteur électrique », précise le directeur de l’AIE, Fatih Birol.
Croissance de 9 % pour les renouvelables, de 3,6 % pour le nucléaire
L’AIE anticipe ainsi une croissance de 9 % annuel pour les renouvelables sur la période 2023-2025, faisant passer leur part dans la production électrique mondiale à 35 % (contre 29 % en 2022). La production nucléaire devrai quant à elle connaître une croissance de 3,6 %.
Du coté des combustibles fossiles, les centrales au gaz vont reculer dans l’Union européenne, mais connaître une forte croissance au Moyen-Orient. Quant aux centrales à charbon, leur nombre va baisser en Europe et en Amérique du Nord, et augmenter dans des proportions équivalentes dans la région Asie-Pacifique.
En matière de renouvelables, le gouvernement français a d’ailleurs annoncé, ce 8 février 2023, dans la foulée de l’adoption définitive de la loi d’accélération des EnR par le Sénat, une simplification du cahier des charges pour l’installation de centrales photovoltaïques dans la plupart des zones non interconnectées françaises – Corse, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Martinique et Mayotte.
La CRE compte ainsi pouvoir mettre rapidement en œuvre 212 MW de nouveaux projets photovoltaïques sur l’ensemble de ces territoires.
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