Relance du nucléaire : Greenpeace et Sortir du nucléaire quittent le débat public - L'EnerGeek

Relance du nucléaire : Greenpeace et Sortir du nucléaire quittent le débat public

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Ce 24 janvier 2023, Greenpeace France et le réseau « Sortir du nucléaire » ont annoncé « claquer la porte » du débat public en cours sur l’éventuelle relance d’un programme nucléaire. Ils dénoncent un « passage en force », suite au vote au Sénat, le même jour, de la loi d’accélération de la construction de nouveaux réacteurs, avec l’ajout d’amendements, dont l’un faisant tomber la limite de 50 % de nucléaire dans le mix électrique en 2035.

Le Sénat vote la loi sur l’accélération de construction de nouveaux réacteurs nucléaires, et supprime le plafond de 50 % en 2035

Ce mardi 24 janvier 2023, le Sénat français a adopté en première lecture une loi visant à simplifier la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, en levant notamment des contraintes techniques et administratives, afin de pouvoir tenir les délais fixés par le gouvernement, qui souhaite lancer au plus vite la construction de six EPR2, selon la feuille de route fixée par le président de la République.

Durant les débats, les sénateurs ont ajouté plusieurs amendements favorisant la relance de cette industrie en France. L’un d’entre eux, le plus polémique, supprime la limite à 50% de la part du nucléaire dans le mix électrique de 2035, fixée par la loi sur la Transition écologiques et la croissance verte de 2015. Le texte a été adopté par une écrasante majorité de sénateurs : 239 pour, 16 contre.

Ce vote a provoqué la colère de Greenpeace France et du Réseau « sortir du nucléaire », qui, en réaction, ont décidé de « claquer la porte » du débat public en cours sur l’éventuelle relance d’un programme nucléaire. Les deux associations dénoncent un « passage en force », « une mascarade démocratique et un sabotage en règle du débat public par le gouvernement ».

En réaction, Greenpeace France et Sortir du nucléaire quittent le débat public sur l’opportunité de construire ces réacteurs

La commission nationale du débat public (CNDP) organise en effet jusqu’au 17 février 2023 un débat sur l’opportunité de construire de nouveaux réacteurs, une obligation légale. Greenpeace et Sortir du nucléaire estiment que « le gouvernement s’est employé à saper le travail de consultation pour mieux faire passer en force son programme nucléaire, en particulier à travers le projet de loi d’accélération du nucléaire ».

La part respective des différentes énergies dans le mix électrique français doit en effet être débattue, probablement cet été 2023, dans une loi de « programmation sur l’énergie et le climat » (LPEC), nourrie notamment des conclusions des débats publics en cours, sur le nucléaire, mais aussi sur les renouvelables et en particulier sur l’éolien.

Le gouvernement argue que les deux lois d’accélération administratives, celle sur les renouvelables (en voie d’adoption) et celle sur le nucléaire, se contentent de donner les moyens techniques d’aller plus vite, afin de ne pas perdre de temps une fois que la trajectoire énergétique sera fixée.

Certains analystes soulignent d’ailleurs que les deux associations n’ont pas tenu le même discours au moment des votes sur la loi d’accélération des renouvelables, alors que le débat public sur le sujet était toujours en cours.

Le chercheur Bertrand Cassoret, spécialiste des questions énergétiques, soulignent par ailleurs que, d’une part, « le Sénat n’est pas le gouvernement », et, surtout, que « supprimer le plafond de 50% de nucléaire n’oblige en rien à le dépasser », et que le débat reste donc ouvert.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Les sénateurs comme les députés apparentés nucléaire ne sont pas scientifiques et sont conservateurs, ils anticipent très peu, donc normal qu’ils aiment les vieux trucs périmés comme les EPR sans même analyser sérieusement en profondeur les nombreux sujets spécialisés de l’énergie et de leur utilisation technique et économique optimale ainsi que leurs évolutions dans l’intérêt de tout le monde, alors qu’il y a désormais consensus scientifique mondial sur la possibilité de mix 100% renouvelables (qui ne se limitent pas à l’éolien et au solaire comme l’habituelle propagande du secteur nucléaire craignant leur réelle concurrence voudrait les limiter alors qu’elles sont majoritaires dans le monde), et qu’ils se sentent obligés de faire passer des textes en catimini comme des voleurs, tout comme ceux qui voudraient faire classer en vert ou en rose le nucléaire dans la taxonomie alors qu’il est objectivement gris !

    Webinaire X polytechnique retranscrit en partie par la revue Reporterre en date du 18.01.23 :

    Grâce au progrès technique, le solaire est de moins en moins cher. Le nucléaire, lui, est une énergie du passé et « investir dans des EPR2 nous expose donc à un désastre financier », selon Raoul de Saint Venant, polytechnicien, conseiller en stratégie, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’électronique et des télécommunications.

    Avec la récente décision du président Macron de lancer la construction de six EPR2 – des réacteurs EPR de deuxième génération auxquels pourraient s’ajouter huit autres d’ici à 2050 – la France s’engage dans un nouveau chantier nucléaire d’une cinquantaine de milliards d’euros selon le gouvernement.

    Pendant ce temps, le photovoltaïque, qui produit de l’électricité grâce au rayonnement solaire devient de plus en plus compétitif. Tous les deux ans, ses coûts de production baissent de 30 %, ses installations se multiplient à un rythme exponentiel, son efficacité s’améliore. À ce rythme, ses coûts seront divisés par cinq d’ici à 2035 – date de mise en service commerciale prévue du premier EPR2.

    Investir dans le nucléaire aujourd’hui, au prétexte qu’il fut jadis financièrement rentable, expose la nation à un désastre financier, le développement du photovoltaïque menaçant la compétitivité des centrales EPR.

    On pourrait comparer le secteur des systèmes photovoltaïque – cellules + stockage + réseau de transport – à celui des composants électroniques. Il y a cinquante ans, ce dernier était un marché anecdotique

    Aujourd’hui ses composants se retrouvent dans tous les équipements électroniques, quelles que soient leur taille et leur puissance. Un bouleversement industriel qui est aussi devenu sociétal.

    De même, il y a encore trente ans, le photovoltaïque était réservé à des localisations isolées; aujourd’hui, des projets de grande taille visent à satisfaire les besoins des économies développées. Demain, cette énergie sera transportée par des réseaux transcontinentaux : ainsi les nuits de Paris pourront être éclairées par Dallas et ses journées maussades par Madrid, Rabat ou Stockholm.

    Une telle révolution s’explique par la conjonction d’un développement technique rapide et d’une demande vive et profonde, qui induit finalement une baisse rapide des coûts : en 2011, le mégawattheure coûtait 148 dollars, en 2013, 91 ; en 2018, 40, et en 2020, 31. Le domaine du stockage et celui de l’énergie photovoltaïque répondent à des prix toujours plus bas aux usages classiques.

    Parmi les innovations, citons celle de l’entreprise Asca. Elle commercialise des films souples et transparents, sur lesquels sont imprimées des cellules photovoltaïques aptes à s’appliquer sur n’importe quelle surface – murs, façades de bâtiments – et à la rendre productrice d’énergie. De nouveaux débouchés apparaissent, comme l’agrivoltaïsme ou les vitrages solaires grâce à la création de formats sur mesure, pour des poids, encombrements et inconvénients décroissants, avec des rendements électriques croissant – doublement en trente ans jusqu’à aujourd’hui.

    Les progrès du stockage ne sont pas en reste, notamment avec le couple « fer-air », qui devrait permettre de stocker de l’énergie pendant deux semaines à des coûts dix fois inférieurs. D’autres développements portent sur le stockage de l’énergie sous de nouvelles formes (plus de 300 recensés)

    La géothermie notamment EGS participe aux baisses de coûts.

    De même, les besoins de stockage nécessaires à chaque installation sont réduits par les progrès des réseaux de transports, qui déjouent de mieux en mieux la principale contrainte du photovoltaïque – l’intermittence de l’ensoleillement – en tirant parti de la diversité de situation des implantations, sur des surfaces de plus en plus vastes, couvrant parfois plusieurs continents. Transporter l’électricité sur de très longues distances sera bientôt courant si l’on en juge le projet d’alimentation de Singapour par l’Australie sur 5 000 kilomètres, l’Australia-Asia Power link, dont la mise en service est prévue en 2027.

    Il en résulte que la vitesse de ces progrès, s’accompagnant d’une baisse de coût régulière, à facteur constant, tous les deux ans, solvabilise progressivement une immense demande pour une solution autonome, sûre, locale et commode d’emploi. Et on peut penser que cette logique, similaire à celle enregistrée pour les composants électroniques – et appelée « loi de Moore », d’après le nom de l’industriel qui avait observé que le coût d’un composant électronique était divisé par deux tous les deux ans environ – ne doit rien au hasard et va se poursuivre dans les décennies à venir.

    Nucléaire : un choix du passé

    La filière nucléaire, en revanche, ne bénéficie pas d’une telle loi. Ses coûts, liés à des technologies mûres, ont un faible potentiel de baisse, et sa capacité d’expansion mondiale est restreinte par un grand nombre de considérations géostratégiques : accès à une filière complète de traitement des éléments radioactifs, nécessité de compétences et d’infrastructures très élaborées, risques de dépendance à long terme aux services techniques du fournisseur lorsqu’il est étranger, danger de la prolifération nucléaire…

    Par ailleurs, les coûts variables non négligeables du nucléaire (combustibles, maintenance, sécurité…), cela alors que ceux du photovoltaïque sont quasi nuls, feront qu’il ne sera appelé à produire que pour la réponse aux pointes de consommation, modalité en contradiction avec son cahier des charges, visant à subvenir à la base de cette consommation.

    Il faut, de surcroît, prendre en considération les plus fortes incertitudes sur les coûts futurs du nucléaire – aléa endémique de l’EPR si l’on en juge les chantiers de Flamanville ou d’Olkiluoto, dont les coûts et les délais ont été multipliés par plus de trois sans que les chantiers soient encore achevés. À l’opposé, le photovoltaïque ne court que des risques de court terme, liés à l’approvisionnement de ses matières de base.

    Le nucléaire, un désastre financier et une nuisance écologique

    On peut donc affirmer, avec une bonne marge de certitude, que les projets de centrales EPR manquent de compétitivité à l’horizon de leur mise en service envisagée, 2035.

    Pire, ils nous entraînent au désastre financier avec la fermeture de ces équipements avant même leur mise en service et un manque de stratégie économique – l’argent investi dans le nucléaire n’ayant pas servi au développement du photovoltaïque et autres renouvelables dont la géothermie. Enfin, il ne faut jamais oublier que ce désastre financier est associé à la nuisance écologique des constructions devenues inutiles.

    S’agissant donc d’un secteur sans avenir, ne faut-il pas qualifier ces nouveaux projets d’EPR d’« aides d’État à fond perdu » ?

    En outre les centrales nucléaires sont clairement une cible de choix dans les conflits et sont indéfendables face aux armements actuels, ce qui rendrait la France grandement et durablement inhabitable.

    De plus, outre le fait que le bilan d’émissions de C02 du nucléaire se dégrade très fortement au fil de l’exploitation accrue de l’uranium (ou thorium) (“tude du CEA de2014 revue au 1er trimestre 2021), il va se révéler de plus en plus mauvais du fait des coûts variables du nucléaire supérieurs à ceux des renouvelables ret de son manque de compétivité.

    C’est bien EDF qui a fait le choix des renouvelables car elles sont moins chères (Jean Gardonneix ex-président d’EDF devant le Sénat)

    Webinaire X Polytechnique

    https://www.youtube.com/embed/IXS7ZNCkl9o

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  • Un système énergétique basé à 100 % sur les énergies renouvelables est en passe de devenir un courant scientifique dominant.

    Les chercheurs sont d’accord : le monde peut atteindre un système d’énergie 100% renouvelable d’ici 2050 ou avant.

    Les recherches de 15 grandes universités internationales suggèrent que le nouveau système serait basé en grande partie sur l’énergie solaire et éolienne, le stockage d’énergie, le couplage sectoriel et l’électrification directe et indirecte de presque toute la demande énergétique.

    Des centaines d’études scientifiques ont prouvé qu’il était possible de mettre en place des systèmes énergétiques 100 % renouvelables aux niveaux mondial, régional et national d’ici 2050 ou avant. Le nombre d’études publiées a augmenté de 27 % par an depuis l’année 2010 et continue de croître chaque année.

    De plus en plus de chercheurs concluent que la totalité de la demande en matière de systèmes énergétiques peut être satisfaite grâce aux énergies renouvelables et que cette solution sera moins coûteuse à long terme, tout en répondant aux exigences de durabilité.

    Les principaux piliers de ce nouveau système énergétique sont l’énergie solaire et éolienne, le stockage d’énergie, le couplage sectoriel et l’électrification de tous les secteurs de l’énergie et de l’industrie, ce qui implique des solutions power-to-X et hydrogen-to-X, complétées par l’élimination prochaine du dioxyde de carbone pour contribuer à la stabilisation du climat.

    La revue d’actualité est intitulée “On the History and Future of 100% Renewable Energy Systems Research” et publiée dans IEEE Access.

    “Selon les Nations unies, plus de 160 entreprises représentant 70 000 milliards de dollars d’actifs se sont engagées à décarboniser l’économie mondiale, ce qui signifie éliminer progressivement les combustibles fossiles d’ici 2050. Nos recherches ont montré que nous disposons des technologies nécessaires pour mettre en œuvre un approvisionnement énergétique mondial entièrement basé sur les énergies renouvelables”, déclare le Dr Sven Teske, professeur associé à l’université de Technology Sydney (UTS).

    “La science montre clairement qu’un approvisionnement mondial en énergie 100 % renouvelable est techniquement et économiquement possible. La prochaine étape consiste à inclure nos recherches dans les rapports d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui sont actuellement basés sur des recherches de scénarios énergétiques dépassés”, poursuit M. Teske.

    Le “fort scepticisme” a disparu depuis longtemps

    Au départ, la recherche sur les systèmes d’énergie 100 % renouvelable s’est heurtée à un fort scepticisme. Aujourd’hui, les principaux chercheurs de la communauté de recherche sur les systèmes d’énergie 100 % renouvelable ont combiné leurs points de vue. L’article reflète le développement du domaine de recherche, l’état actuel, les critiques passées, et fournit une perspective sur les besoins futurs en matière de recherche.

    Plus de 20 auteurs de 15 organisations et de 9 pays ont contribué à cette recherche commune.

    “De nombreux jeunes sont déprimés parce qu’ils ont le sentiment que le changement climatique ne peut être arrêté. Nous voulons leur offrir de l’espoir en montrant que notre monde peut satisfaire tous ses besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables à un prix inférieur à celui des combustibles fossiles.

    “Cette étude montre que nos idées font désormais partie du courant scientifique dominant”, déclare Auke Hoekstra, de l’université de technologie d’Eindhoven, aux Pays-Bas.

    Les principales critiques à l’encontre de la recherche sur les systèmes d’énergie 100 % renouvelable portent sur le retour sur investissement énergétique (EROI) des énergies renouvelables, la variabilité et la stabilité du système, les coûts, la demande de matières premières et la perturbation des communautés. Ces aspects sont directement abordés et il est démontré qu’ils appartiennent au passé ou que des solutions existent, de sorte qu’aucun de ces aspects ne doit être considéré comme un obstacle.

    “Plus précisément, l’argument souvent avancé selon lequel les énergies renouvelables n’offrent pas, et ne peuvent pas offrir, un meilleur retour sur investissement énergétique que les combustibles fossiles parce que, à l’heure actuelle, des combustibles fossiles sont encore nécessaires pour leur fabrication et leur installation, est fondamentalement erroné – selon la même logique erronée, le charbon n’aurait jamais pu devenir une source viable d’énergie “nette” abondante, puisqu’il a d’abord été alimenté par de l’énergie animale à faible EROI (c’est-à-dire les muscles humains et les voitures à cheval), les muscles humains et les voitures tirées par des chevaux devaient être utilisés pour l’extraire et le transporter depuis les mines”, ajoute Macro Raugei, de l’université Brookes d’Oxford, au Royaume-Uni, et de l’université Columbia de New York, aux États-Unis.

    Toutefois, selon les chercheurs, l’Agence internationale de l’énergie et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat font preuve d’une grande inertie institutionnelle qui entrave l’adoption de solutions progressistes en matière de systèmes d’énergie 100 % renouvelable.

    La transition pourrait être plus rapide, conduisant à un système énergétique moins coûteux pour des niveaux de durabilité plus élevés, si les institutions internationales adoptaient les dernières connaissances issues de la recherche sur les systèmes d’énergie 100% renouvelable.

    La recherche sur les systèmes d’énergie 100 % renouvelable a stimulé les objectifs politiques respectifs, ce qui entraîne à son tour de nouvelles recherches dans ce domaine. Un large débat a permis de dégager plusieurs domaines de recherche émergents, tels que le couplage sectoriel et les systèmes énergétiques intelligents, la criticité des matériaux, les variations interannuelles des ressources, la fiabilité et la sécurité des systèmes, ainsi que les émissions négatives de CO2 pour lutter plus rapidement contre l’urgence climatique.

    “Les technologies sont déjà là. Les preuves substantielles présentées sont déjà également des preuves empiriques dans plusieurs régions et pays. La capacité d’exploiter les synergies entre l’efficacité énergétique, l’électrification, le chauffage urbain et les électrocarburants est certainement prouvée. Les décideurs doivent maintenant arrêter tout nouvel investissement dans les combustibles fossiles et se concentrer sur la création de systèmes énergétiques intelligents basés sur les énergies renouvelables”, déclare Brian V. Mathiesen, de l’université d’Aalborg, au Danemark.

    Selon ces 15 universités de premier plan, les entreprises, les ONG et les gouvernements doivent travailler ensemble afin de favoriser l’engagement du public nécessaire à la mise en œuvre de systèmes énergétiques durables distribués. Les chercheurs affirment que les modèles de propriété, de gouvernance et de marché locaux doivent être développés pour s’adapter aux différents contextes et traditions culturelles dans le monde.

    On the History and Future of 100% Renewable Energy Systems Research

    https://ieeexplore.ieee.org/document/9837910

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  • Les sénateurs et députés apparentés nucléaires se sont-ils penchés sur la problématique ne serait-ce que des missiles hypersoniques dans le cas d’un pays encore très nucléarisé pour son énergie comme la France et quelles seraient les conséquences si, ne serait-ce qu’un réacteur ou pire une centrale nucléaire, comme par exemple celle de Nogent près de Paris ou celle de Gravelines dans les Hauts de France, très peuplé aussi, était touché en cas de conflit ?

    Pour mémoire pour le seul accident localisé de Tchernobyl il est précisé qu’il faut attendre encore au moins plus de 40.000 ans et plusieurs autres sarcophages très coûteux pour espérer réutiliser durablement les lieux.

    Pourquoi l’utilisation de missiles hypersoniques qui peut utiliser divers types de charges dans le conflit russo-ukrainien est-elle importante ?

    Les États-Unis ont récemment confirmé que le ministère russe de la Défense avait tiré un missile balistique hypersonique pour détruire un dépôt d’armes souterrain dans l’ouest de l’Ukraine. Cet événement marque la première utilisation par la Russie du missile balistique Kinzhal dans cette guerre et la première utilisation connue d’un missile hypersonique au combat.

    Point de vue parmi d’autres du professeur de sciences mécaniques et d’ingénierie Kelly Stephani

    Hypersonique fait référence à la vitesse à laquelle un objet, dans ce cas un missile, se déplace dans l’atmosphère à une vitesse égale ou supérieure à cinq fois la vitesse du son. Ce rapport de la vitesse du missile par rapport à la vitesse du son dans l’air est caractérisé par le nombre de Mach. Une fois qu’un véhicule atteint une vitesse d’environ Mach 5, l’énergie du véhicule est si grande qu’il chauffe considérablement l’air qui l’entoure, brisant les molécules et ionisant le gaz, formant un plasma faiblement ionisé. Cette formation de plasma a des implications importantes pour comprendre la réponse aérodynamique du véhicule, le chauffage extrême et la protection thermique, les communications, le guidage et le contrôle, pour n’en nommer que quelques-uns.

    Ces missiles se déplacent à des vitesses immenses qui raccourcissent ou éliminent considérablement les temps de réponse pour la défense. De plus ces missiles peuvent manœuvrer et suivre des trajectoires différentes d’un missile balistique intercontinental standard, ou ICBM. Ils peuvent voler en dessous de la capacité de détection de ligne de vol des systèmes de défense au sol, ce qui les rend plus difficiles ou impossibles à intercepter à partir des systèmes de défense au sol. Ils sont également plus faibles et plus difficiles à détecter d’en haut, ce qui rend la prédiction de leur cible finale plus difficile.

    Le missile russe Kinzhal est un missile aérobalistique – avec une trajectoire hypersonique quasi-balistique. Il s’agit de la première utilisation revendiquée d’une arme hypersonique sur un théâtre de guerre. On peut se demander si le déploiement de ce missile change la donne dans l’attaque contre l’Ukraine, mais il envoie un signal clair d’escalade et reste indéfendable.

    Quels pays ont cette technologie ?

    La Chine et la Russie ont déployé des armes capables d’une vitesse hypersonique, et maintenant la Russie est la première à déployer cette arme dans l’espace de combat. D’autres pays, dont les États-Unis, l’Australie, la France, l’Allemagne, l’Inde et la Corée du Nord, ont également testé ou développent activement des capacités hypersoniques.

    Les plates-formes hypersoniques appartiennent généralement à l’une des deux catégories suivantes : les véhicules hypersoniques boost-glide ou les missiles de croisière hypersoniques à respiration aérienne. Les missiles balistiques intercontinentaux traditionnels se déplacent également à des vitesses hypersoniques mais suivent une trajectoire parabolique prévisible, ce qui les rend plus faciles à intercepter. Les missiles boost-glide et cruise se déplacent à des vitesses hypersoniques, avec l’avantage d’une maniabilité à mi-parcours/glide et phases terminales, et une trajectoire à basse altitude qui les rend difficiles à voir et pratiquement impossibles à intercepter.

    Quelles sont les implications pour les systèmes de défense antimissile ?

    La défense contre les missiles hypersoniques crée un nouveau paradigme pour les technologies de défense, mais elle peut être ajoutée à un large éventail de capacités modernes de défense antimissile. Comme indiqué précédemment, ces missiles peuvent voler en dessous de la capacité de détection de ligne de vol des systèmes de défense basés au sol. Au moment où ils sont détectés, leur vitesse les rend pratiquement indéfendables sur la base de nos systèmes de défense actuels.

    Nous devons nous demander comment les anciens systèmes de défense antimissile balistique peuvent être exploités ou transformés pour la défense contre les systèmes hypersoniques. La mise en service des systèmes de défense nécessite une approche intégrée en couches.

    https://news.illinois.edu/view/6367/1254629557

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  • C’est évidement u’e mascarade, Macron à déjà décidé et l’a dit à EDF : ALLEZ Y SANS PERDRE DE TEMPS.

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  • Macron a été élu avec la Relance du Nucléaire dans son programme… Il est plus que temps qu’il mette ses promesses à exécution… On a déjà assez perdu de temps…

    Nota : Le PV solaire est une technologie qui a plus de 50 ans et les aérogénérateurs aussi… Leur développement à Grande échelle a démarré il y a 25 ans et les résultats sont vraiment moyens pour ne pas dire plus, surtout dans des pays avec de larges portions de territoire au Nord du 45ème parallèle… (les plus de 130 GW d’ENRi installées en Allemagne sont de plus en plus un échec cuisant… et couteux…)

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  • De toute façon, ce n’est pas très grave de voir Greenpeace et Sortir du Nucléaire sortir du débat. Ils n’ont été d’aucune utilité pour préparer le futur énergétique de la France. On peut tout à fait se passer d’eux si on souhaite corriger la situation catastrophique que leur recommandations genre “100 % renouvelables” (l’ADEME a une responsabilité aussi sur ce point) ont engendré en démobilisant les compétences françaises du nucléaire et en tarissant le recrutement du renouvellement de génération, tout en étant incapables de créer des compétences dans d’autres secteurs énergétiques. En dehors de la CNDP qui je pense les aimait beaucoup, si on considère le temps de parole qu’elle leur accordait, personne ne va les regretter.

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  • Vous allez faire du mal à sam sam. Pour ma part et je ne pratique pas le café du commerce je pense que le MIX 2050 comprendra du nucléaire (30 GW, 40 GW,…) et le reste pratiquement en EnR, pour le MIX 2100 je donne ma langue au chat…Mais pour le spatiale il faudra du nucléaire

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  • Ils sont partis !
    Tant mieux……je vois mal ces associations penser le devenir géostratégique de notre indépendance énergétique, ce sont des absolutistes des ENR par idéologie, qu’ils retournent se chauffer à la lampe à pétrole !

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