Au Royaume-Uni, le gouvernement de la nouvelle Première ministre Liz Truss vient de compléter ses mesures de soutien face à l’explosion des factures d’énergie (électricité et gaz), ce 21 septembre, d’une aide aux entreprises et établissements publics, après une mesure similaire annoncée pour les particuliers.
Le gouvernement britannique détaille son aide aux entreprises pour les factures d’énergie
Moins d’impôts, des riches plus riches, et des aides massives de l’État pour réduire les factures de gaz et d’électricité. C’est, résumé à gros traits, le programme économique de la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss.
A son intronisation, le 6 septembre, elle avait annoncé qu’elle gèlerait les prix de l’énergie. Dans le détail, il s’agira plutôt d’une aide d’État à hauteur d’environ la moitié des factures. Le ministère de l’Energie et des Entreprises a ainsi détaillé, dans un communiqué, ce 21 septembre 2022, les contours du soutien aux entreprises, établissements publics et ONG.
Le gouvernement va ainsi fixer « un prix de gros subventionné », qui s’établira à « moins de la moitié des prix de gros prévus cet hiver ». Selon le communiqué, ce soutien « sera équivalent » à celui déjà annoncé pour les particuliers.
Ce dernier va plafonner pour deux ans les prix de l’énergie à 2 500 livres par an et par ménage moyen, soir environ 1 000 euros de moins que les prix de gros prévu à partir d’octobre. Cette baisse inclut la suppression de certains prélèvements écologiques.
Une aide financée par l’emprunt public
Pour les entreprises, le montant de l’aide dépendra de la situation et du contrat en cours, mais devrait atteindre entre le tiers et la moitié de la facture. Pour un pub ou un école, le soutien public offrira une ristourne de 40 %.
Le but de l’exécutif est de stopper net l’inflation (qui atteint 9,9 % sur un an) en limitant l’explosion des prix de l’énergie, puis relancer la croissance par de fortes réductions d’impôt.
Ces aides seront financées par de l’emprunt, et leur coût pourrait atteindre 100 milliards de livres sur deux ans. Comme, dans le même temps, le gouvernement a décidé de baisser massivement les impôts sur les sociétés et sur les plus riches, les recettes fiscales devraient fortement baisser. De quoi faire craindre des coupes franches dans les services publics du Royaume-Uni, vue l’idéologie libérale qui anime Liz Truss.
« Nous sommes intervenus pour empêcher les entreprises de s’effondrer, protéger les emplois et limiter l’inflation », défend dans le communiqué le nouveau ministre des Finances (et ex-ministre de l’Energie), Kwasi Kwarteng.
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