Le cabinet d’analyse Ember alerte, ce mercredi 27 juillet 2022, sur le retard pris par l’Union européenne dans ses objectifs de déploiement des renouvelables, notamment sur les prévisions de capacités installées d’ici 2026, en dépit du plan REPowerEU.
Selon Ember, l’Union européenne doit doubler ses projets de renouvelables d’ici 2026
L’Union européenne n’est pas dans les clous de l’urgence climatique. Malgré les objectifs les plus ambitieux au niveau mondial en terme de développements de renouvelables, malgré les annonces d’accélération du plan REPowerEU, qui ambitionne d’atteindre 69 % de renouvelables dans le mix électrique en 2030, les projets en cours ne cadrent toujours pas avec l’accord de Paris.
Ember rappelle que la plupart des États membres visent désormais + de 50 % d'électricité #EnR d'ici à 2030. La stratégie #REPowerEU récemment annoncée par la Commission européenne vise à ce que 69% de l'#électricité provienne de sources renouvelables ☀️🌬️🌊d'ici à 2030.
— Alexis Monteil-Gutel (@A_MonteilGutel) June 3, 2022
C’est ce que révèle le dernier rapport du cabinet Ember, publié ce mercredi 27 juillet 2022, qui indique que le développement programmée du solaire (notamment photovoltaïque) et surtout de l’éolien est actuellement insuffisant pour tenir les objectifs climatiques européens.
En effet, le cabinet rappelle que, pour conserver une chance de limiter la hausse des températures sous les 1,5 °C par rapport aux niveaux pré-industriels, l’Union européenne devrait installer 76 GW de capacités renouvelables supplémentaires d’ici 2026.
Or, selon Ember, les installations prévues à cette date se limitent à 38 GW de puissance renouvelable : seuls quatre petits pays (Croatie, Finlande, Lituanie, Suède) seraient en mesure de tenir leurs objectifs de développement photovoltaïque et éolien.
Les retards dans les autorisations des parcs éoliens plombent le développement des EnR
Le cabinet pointe en particulier le ralentissement généralisé des constructions d’éoliennes dans l’Union européenne, alors que le photovoltaïque a progressé fortement depuis 2018, dans la bonne trajectoire pour répondre à l’urgence climatique.
Selon Ember, l’éolien n’atteindra que 54 % du développement nécessaire d’ici 2026. Le cabinet pointe du doigt les obtentions de permis, dont la durée tend à s’allonger considérablement, et qui dépasse largement les règlements européens.
En effet, en vertu de la législation européenne, la durée d’obtention des autorisations administratives d’un parc éolien ne devraient pas dépasser les deux ans, afin de répondre à l’urgence climatique. Or, d’après Ember, cette durée s’est étendue depuis 2018, pour atteindre quatre ans, soit deux ans de plus que les recommandations européennes, ralentissant l’ensemble du développement de la filière.
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