Le 30 juin dernier, RTE a inauguré la nouvelle ligne du réseau électrique qui relie Lille et Arras. Ce chantier de rénovation de grande envergure préfigure les défis à relever pour moderniser l’ensemble du réseau électrique français. Plus performant, plus sûr, moins d’impact environnemental, et une concertation accrue avec les pouvoirs locaux.
Nouvelle ligne électrique Lille-Arras : 11 ans de chantier
Le chantier avait commencé en 2011. Et il a officiellement pris fin lors de l’inauguration du 30 juin dernier. Il aura dont fallu onze ans de travaux à RTE pour mener à bien la transformation du réseau électrique qui relie Lille à Arras. La ligne électrique de 400 000 volts, baptisée Avelin-Gravelle, alimente 533 communes et pas moins de 1,7 million d’habitants. Ce chantier gigantesque a nécessité un investissement de 215 millions de la part de RTE. Et il préfigure à lui seul le futur visage de notre réseau électrique national.
Pourquoi RTE investit dans la transformation du réseau électrique français ?
« Face à l’essor économique des Hauts-de-France et au développement des énergies renouvelables, il était indispensable de reconstruire l’ancienne ligne électrique Avelin-Gavrelle afin d’accroître sa capacité de transit. » Le communique de RTE le souligne bien : le gestionnaire de réseau doit assurer sa mission d’accompagnement des territoires. Et il doit notamment veiller à bien dimensionner le réseau électrique pour répondre aux exigences du développement économique des territoires les plus dynamiques.
La meilleure capacité de transit du nouveau réseau électrique revêt un double enjeu pour RTE. Certes, il s’agit de veiller à sécuriser les approvisionnements électriques des territoires. Mais « l’Europe de l’électricité » est aussi présente dans les esprits. RTE souhaite s’assurer que le réseau français est en capacité d’assurer les échanges électriques avec les pays voisins. A ce titre, la ligne Avelin-Gavrelle est particulièrement cruciale car elle est située à un carrefour européen. Augmenter sa capacité de transit, c’est donc assurer une meilleure fluidité des échanges dans les années à venir.
Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE, a rappelé les prochaines échéances du gestionnaire de réseau. « Nous allons devoir accélérer le développement du réseau électrique ces prochaines années pour permettre la transition énergétique. » Pour répondre aux enjeux de la transition énergétique, RTE doit anticiper la montée en puissance des énergies renouvelables. Et là encore, le réseau électrique géré par RTE doit être prêt pour intégrer les nouvelles sources d’électricité verte.
Un réseau électrique plus fiable et plus puissant
Plus concrètement, la nouvelle ligne Avelin-Gavrelle a été pensée pour être à la fois plus performante et plus fiable. La capacité de transit d’électricité a été multipliée par trois. Elle passe de 1 500 MW à 4 600 MW.
RTE a aussi fait le choix d’enfouir 55 km de réseau électrique. Un choix qui concerne des lignes de moindre tension. Sur le reste de la ligne, RTE a investi dans une nouvelle génération de pylônes électriques : des pylônes Equilibre qui remplacent une partie des traditionnels pylônes treillis. Ce nouveau type de pylônes électrique présente un double avantage. Leur résistance au vent est accrue. Et leur emprise au sol est sept fois moins importante que celle des précédents modèles. RTE compte sur ce pylône Equilibre pour faciliter la transformation du réseau électrique grâce à un déploiement simplifié et une meilleure robustesse dans le temps.
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