Ce vendredi 4 mars 2022, l’armée russe s’est emparé de la centrale nucléaire de Zaporojie, en Ukraine, après l’avoir bombardée. Si le risque d’une explosion suite à l’incendie résultant est écarté, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a exprimé ce dimanche 6 mars 2022, sa « profonde inquiétude » pour la sécurité de la centrale de Zaporojie, suite à l’interruption des communications avec l’extérieur.
L’AIEA s’inquiète de la rupture des communications de la centrale nucléaire de Zaporojie avec l’extérieur
Une guerre conventionnelle sur un territoire possédant des centrales nucléaires éveille forcément des craintes d’incident grave. De ce point de vue, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, lancée ce 24 février 2022, est un cas d’école. Après avoir pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl, l’armée russe s’est ainsi emparé, ce vendredi 4 mars 2022, de la centrale de Zaporojie, la plus grande d’Europe.
Cette opération militaire s’est accompagnée de bombardements ayant provoqué un incendie, mais le risque d’un accident nucléaire suite à cette offensive semble écarté. Pour autant, la situation, en terme de sécurité nucléaire, reste hautement préoccupante.
Ce dimanche 6 mars 2022, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), organisme de surveillance des Nations unies dans le domaine du nucléaire, a confirmé que, selon l’Ukraine, les forces russes avaient désormais le contrôle de Zaporojie : l’AIEA a ainsi exprimé sa « profonde inquiétude » pour la sécurité de la centrale.
En effet, selon Kiev, les militaires russes ont coupé les réseaux mobiles et Internet de la centrale, interrompant lignes téléphoniques, mails et fax. D’après l’AIEA, seules les communications par téléphone mobile restent possibles, mais de mauvaise qualité.
Vladimir Poutine assure que la sécurité nucléaire de la centrale est « assurée »
« Je suis extrêmement préoccupé par ces évènements qui m’ont été rapportés aujourd’hui. Afin d’être en mesure d’exploiter la centrale en toute sécurité, la direction et le personnel doivent être autorisés à effectuer leurs tâches vitales dans des conditions stables, sans ingérence ou pression extérieure indue », a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi.
Il a ajouté qu’il était « profondément préoccupé » par « la détérioration de la situation concernant les communications vitales entre l’autorité de régulation et la centrale nucléaire de Zaporojie ». « Des communications fiables entre le régulateur et l’exploitant sont un élément essentiel de la sûreté et de la sécurité nucléaires globales », complète-t-il.
Ce même 6 mars 2022, le président russe Vladimir Poutine a déclaré à son homologue français Emmanuel Macron que « la sécurité physique et nucléaire » de la centrale de Zaporojie était « assurée ». Il aurait également donné son accord pour qu’« un dialogue s’engage entre AIEA, Ukraine et Russie pour que les centrales soient mises en sécurité ».
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