Ce 5 octobre 2021, la ministre de la Transition Ecologique, Barbara Pompili, a présenté 10 mesures élaborées avec la filière éolienne pour assurer un développement « maîtrisé et responsable » de cette énergie. Le but est d’améliorer l’acceptabilité des l’éolien en France. La veille, la ministre avait également dévoilé le nouveau tarif d’achat du photovoltaïque pour les installations en toitures de 100 à 500 kWc.
Améliorer l’acceptabilité de l’éolien en France : la ministre de la Transition Ecologique et la filière présentent enfin leurs 10 mesures
Si, en France, l’exécutif multiplie les signaux de soutien à sa filière nucléaire, le développement des renouvelables demeure une priorité gouvernementale. Ce 5 octobre 2021, la ministre de la Transition Ecologique, Barbara Pompili, a ainsi présenté les 10 mesures pour améliorer l’acceptabilité de l’éolien en France, décidées en collaboration avec la filière, et conclusion d’un travail entamé en 2019.
« Les énergies renouvelables, dont l’éolien, sont vitales pour garantir la sécurité énergétique de la France et lutter contre le dérèglement climatique. Mais mon devoir est de trouver les moyens d’un développement maîtrisé et responsable », a ainsi affirmé la ministre.
Ces mesures visent notamment à ne pas installer un parc éolien dans une zone où la population le refuserait, et multiplierait les recours. La ministre rappelle d’ailleurs qu’en la matière, « la France a une des législations les plus protectrices d’Europe ».
Pour ce faire, le ministère veut s’appuyer sur les préfets pour améliorer l’instruction et le choix des projets, notamment via des cartes régionales des zones propices, avec l’installation d’un médiateur au sein du ministère, pour aider à trancher les cas difficile.
S’appuyer davantage sur les élus et les citoyens des territoires
Barbara Pompili veut également rendre la consultation d’élus locaux obligatoires pour les porteurs de projets éoliens, et renforcer les compétences des comités régionaux de l’énergie. La filière souhaite également « faciliter l’émergence de projets directement portés par les habitants et les élus », par des « outils financiers et réglementaires ».
Le gouvernement entend aussi lutter contre les nuisances sonores des éoliennes, en imposant un contrôle du bruit dans les nouveaux parcs, et réduire leur impact lumineux, en n’allumant les signaux des éoliennes qu’en cas de passage d’avion. La filière éolienne va également financer, par une taxe sur ses ventes d’électricité, un « fonds de sauvegarde du patrimoine naturel et culturel » des territoires, doté de 30 à 40 millions d’euros par an.
Enfin, pour répondre aux critiques sur l’impact des parcs éoliens en fin de vie, le gouvernement va imposer, pour les parcs installés à partir de 2022, un recyclage à 90% en cas de démantèlement, et à 95% à partir de 2024.
La veille, le 4 octobre 2021, en marge de l’inauguration d’une centrale photovoltaïque au sol, développée par Engie Green à Marcoussis (Essonne), Barbara Pompili avait également confirmé un tarif d’achat de 9,8 €/MWh (soit 9,8 centimes/kWh) pour les centrales photovoltaïques en toiture entre 100 kWc et 500 kWc. De quoi débloquer de nombreux projets qui attendaient la publication de ce tarif (parfois depuis un an et demi), pour être validés et mis en œuvre.
Laisser un commentaire