Ce 5 janvier 2021, la ville d’Annecy a annoncé qu’elle avait obtenu le label « écoréseau de chaleur ». Décerné par l’association Amorce, ce label distingue les villes disposant de réseaux de chaleur exemplaires et écologiques. Annecy a mis en avant une chaufferie biomasse-gaz remplaçant un équipement au fioul, et la récupération thermique d’une usine d’incinération.
Des réseaux de chaleur plus écologiques pour limiter les émissions de gaz à effet de serre
Pour réussir sa transition énergétique, la France doit s’équiper de réseaux de chaleur plus écologiques. Le gouvernement a notamment acté la fin du chauffage au fioul pour 2022. Le chauffage électrique (notamment les pompes à chaleur) est certes le fer de lance de cette ambition. Mais le développement de réseaux novateurs, utilisant des énergies de récupération ou produites localement, est également encouragé.
Pour favoriser ces initiatives, l’association Amorce, qui regroupent 950 collectivités et professionnels du secteur, a créé un label « écoréseau de chaleur ». Il récompense les villes mettant en avant des réseaux de chaud et de froid écologiques.
Dans le détail, pour obtenir ce label, la chaleur distribuée doit être produite en majorité par des énergies renouvelables et de récupération, avec un rendement de distribution primaire supérieur à 75 %. Ensuite, le coût global du chauffage et de l’eau chaude sanitaire doit être inférieur au prix moyen appliqué sur le territoire. Enfin, abonnés et usagers doivent être informés de la spécificité de l’écoréseau, voire impliqués dans son déploiement.
Biomasse renouvelable et récupération de chaleur d’une usine d’incinération
Ce 5 janvier 2021, la ville d’Annecy a ainsi annoncé avoir reçu ce label « écoréseau de chaleur », durant les 16e Rencontres des réseaux de chaleur et de froid, qui ont eu lieu en ligne les 10 et 11 décembre 2020.
Deux infrastructures ont été mises à l’honneur. Le premier est le réseau de chauffage urbain Novel, qui équipe 4 200 logements et 15 bâtiments publics. Fonctionnant autrefois grâce au fioul lourd, il est désormais alimenté par une centrale produisant 53 500 MWh de chaleur à partir de biomasse renouvelable (85 %) et de gaz naturel (15 %). L’exploitant de ce réseau, Annecy Bio Chaleur, économise ainsi 12 000 tonnes de CO2 par an. Les usagers ont vu leurs charges baisser de 20% grâce à ce nouveau réseau de chaleur.
Le second réseau mis en avant est celui du quartier Champ Fleuri à Seynod, qui fournit de la chaleur à 4 200 logements. 75% de la chaleur alimentant le réseau provient de la récupération de l’énergie thermique de l’usine d’incinération du Sila à Chavanod. Non seulement le réseau récupère une chaleur qui aurait été perdue sans cela, mais l’énergie thermique ainsi produite émet moins de gaz à effet de serre (149 g CO2/kWh) qu’avec du fioul lourd (282 g CO2/kWh) ou même le gaz naturel (206 g CO2/kWh).
Ces Rencontres des réseaux de chaleur et de froid ont célébrés d’autres municipalités, elles aussi labellisées « écoréseau de chaleur », comme Cergy-Pontoise, Metz, Saint-Etienne ou Brest.
#SaintEtienneMétropole récompensée pour ses actions en faveur du développement durable ! 5 des 9 réseaux de chaleur du territoire ont reçu le label "Ecoréseau de chaleur" ! Ces 5 réseaux de permettent d’éviter 24 828 tonnes de CO2 chaque année !💚 https://t.co/1YASRPc6Kt pic.twitter.com/2oTipBPBD5
— Saint-Étienne Métropole (@SteMetropole) December 10, 2020
A l'occasion des 16e Rencontres des réseaux de chaleur et de froid, le réseau de chaleur de Metz Métropole a été labellisé "Écoréseau 2020" ! 🔥 Cette distinction met en avant les réseaux de chaleur les plus exemplaires. Plus d'infos 👉https://t.co/Cq4QjcXL6K pic.twitter.com/WGC8cUbBEr
— Eurométropole de Metz (@EuroMetroMetz) December 11, 2020
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