Ce jeudi 1er octobre 2020, les cours du pétrole WTI et Brent ont fortement replongé en fin de séance. Cette baisse fait suite à l’annonce d’une augmentation de la production de pétrole de l’OPEP, notamment des pays non-soumis à des quotas, essentiellement la Libye et l’Iran.
Demande toujours en berne, hausse de la production : une équation qui maintient le baril de brut à un niveau bas. Ce jeudi 1er octobre 2020, l’agence Reuters a publié une enquête faisant état d’une augmentation de la production de pétrole de l’OPEP + (groupe formé par l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et de leur allié russe). Sur le mois de septembre, la hausse est de 160 000 barils par jour.
Dans le détail, ce sont la Libye et l’Iran, deux des trois pays non soumis à des quotas de production (avec le Venezuela) qui ont décidé d’extraire davantage de brut : “L’augmentation de l’offre de l’Opep risque de compromettre l’effort de rééquilibrage, car le marché est toujours aux prises avec une faible demande”, pointent ainsi les analystes d’ANZ Research.
En effet, la crise sanitaire, qui se prolonge au niveau mondial, empêche une véritable reprise de la consommation : “Il est devenu évident que le virus n’a pas été contenu. Les taux d’infection augmentent, le nombre de décès dans le monde a dépassé le million et le monde redevient un endroit sombre”, expose ainsi Tamas Varga, analyste de PVM Oil.
En conséquence, les cours du brut, qui avait connu un léger rebond suite aux annonces de baisse des stocks américains et l’espoir d’un plan de relance de grande ampleur aux Etats-Unis, ont replongé. Ainsi, en clôture, ce 1er octobre 2020, le baril de Brent de la mer du Nord accusait un recul de 5,18% à 40,10 dollars et le WTI texan chutait de 6,14% à 37,75 dollars, à leur niveau le plus bas depuis deux semaines. Et dans la fourchette basse des cours moyens depuis début juin (entre 38 et 46 dollars pour le Brent, entre 35 et 43 dollars pour le WTI).
Ce niveau des cours fragilise toujours autant les économie des pays les plus dépendant de leur production de pétrole. Une étude a ainsi révélé que, pour achever l’année 2020 avec un budget à l’équilibre, l’Algérie aurait besoin de cours du pétrole à 157 dollars le baril pour le dernier trimestre de l’année !
L’#Algérie a besoin d’un prix du baril de pétrole à 157,2 dollars pour équilibrer son budgethttps://t.co/M0m6z704bp
— LesEco.ma (@LesEcoMa) September 30, 2020
Dans le même temps, certains pétroliers poursuivent leur mutation vers l’électricité et les énergies renouvelables. C’est notamment le cas de Total, dont les annonces en ce sens ont considérablement rassuré les analystes boursiers.
Total accélère dans les renouvelables face à la chute du #pétrole https://t.co/tZ3gfLS0DZ
— Prix du Baril (@prixdupetrole) September 30, 2020