Pétrole : les manoeuvres de l’Arabie saoudite avant la réunion de l’OPEP

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Grand acteur de la production et de l’exportation de pétrole, l’Arabie saoudite a entamé une nouvelle ère sans changer de ...

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Les autorités saoudiennes se sont lancées dans le remplacement de la direction du ministère de l'énergie et de l'entreprise Aramco.

Grand acteur de la production et de l’exportation de pétrole, l’Arabie saoudite a entamé une nouvelle ère sans changer de politique, avec le retrait de Khaled al-Faleh. L’ancien dirigeant à la tête d’Aramco et du ministère de l’Energie a été remplacé coup sur coup, tandis que le pays vise la diversification de son industrie, et que le géant pétrolier prépare son introduction en Bourse. Néanmoins, les déclarations du nouveau ministre de l’Energie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, confirment la maîtrise de la production, conformément à la stratégie de l’OPEP qui devrait se réunir jeudi 12 septembre 2019.

Un double départ très commenté en Arabie saoudite…

Moins influente, mais certainement pas sans ressources, l’Arabie saoudite entend continuer à peser sur les cours du pétrole. Aussi, le départ de Khaled al-Faleh, le 2 septembre 2019, et son remplacement par Yassir al-Roumayyan à la tête d’Aramco, ne sont pas passés inaperçus. D’autant que six jours plus tard, il était également remplacé à la tête du ministère saoudien de l’Energie.

Désormais, le nouveau ministre n’est autre que le prince Abdel Aziz ben Salmane, fils du roi Salmane et frère du prince héritier Mohammed ben Salmane. Ce nouvel organigramme fait dire que la famille régnante affiche sa volonté de contrôler plus encore ce qui constitue la principale ressource du pays. Toutefois, le curriculum vitæ d’Abdel Aiz ben Salmane plaide plutôt en sa faveur, dans la mesure où il « travaille au ministère du Pétrole depuis plusieurs décennies » et qu’il est un habitué des réunions de l’OPEP, selon le think tank Arabia Foundation. Le nouveau ministre ne plonge donc pas les marchés dans l’incertitude. D’ailleurs, les premières déclarations de l’homme fort des hydrocarbures saoudiens se veulent rassurantes.

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… avec une politique presque inchangée pour le pétrole ?

Pour l’instant, il n’est pas question de changer la politique négociée et mise en place dans le cadre de l’OPEP+. L’Arabie Saoudite entend maintenir sa politique de réduction de l’offre afin de soutenir les cours du pétrole. Lundi 9 septembre 2019, ces derniers évoluaient à la hausse, avec un baril de Brent au-dessus des 62 dollars. Selon le prince Abdel Aziz ben Salmane, une « baisse de la production bénéficiera à tous les membres de l’OPEP ».

La mise sur orbite d’Yassir al-Roumayyan à la tête d’Aramco vise quant à elle à préparer l’entrée en Bourse d’environ 5 % du capital fin 2020 ou début 2021. Depuis l’arrivée du directeur du fonds souverain (PIF) dans la compagnie pétrolière, plusieurs banques américaines et saoudiennes ont déjà été retenues, avec JPMorgan, Morgan Stanley et National Commercial Bank à la manœuvre, ou encore Citi et Goldman Sachs. En revanche, dans la bataille des places boursières, Reuters indique que Wall Street présenterait « un risque juridique trop élevé ».

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