Pétrole : la Russie et l'Arabie Saoudite adeptes de l'effet papillon

Pétrole : la Russie et l’Arabie Saoudite adeptes de l’effet papillon

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Les variations des cours du pétrole dépendent de multiples facteurs. Et la moindre déclaration politique est susceptible d’avoir des conséquences bien concrètes sur le prix du brut. En atteste les négociations en cours depuis plusieurs jours entre la Russie, l’Arabie Saoudite et les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Alors qu’un accord serait en cours de préparation depuis le 6 juin 2019, les cours mondiaux remontent…

Le pétrole dans l’expectative

Les réunions se suivent et les échos qui se font entendre ont des tonalités parfois différentes, voire contradictoires. Depuis le 6 juin 2019 et l’ouverture du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, les discussions vont bon train entre les ministres russe et saoudien de l’Energie au sujet de la politique à adopter dans le domaine du pétrole. Les deux grands leaders de l’OPEP+ tentent d’élaborer une position commune. La réunion prévue le 25 et 26 juin 2019, devrait permettre de parvenir à une entente.

En effet, le vice-ministre de l’énergie russe, Pavel Sorokine, a déclaré ce lundi 10 juin 2019 que “quoi qu’il en soit la coopération se poursuivra“. Une annonce qui avait été correctement anticipée par les marchés puisque le Brent s’échange désormais aux alentours de 63 dollars le baril, après “un rebond des cours de près de 3% en une seule journée vendredi“. Aussi, le président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe, Emmanuel Quidet, considère que le climat des affaires reste positif en Russie, tandis que l’ambassadrice de France, Sylvie Bermann, soulignait le 6 juin 2019 la coopération entre Gazprom et la fondation ENGIE. Pourtant, le PDG du groupe pétrolier russe Rosneft, Igor Setchine, s’inquiète des conséquences d’une éventuelle prolongation du pacte avec l’OPEP. Selon lui, une telle décision permettrait aux Etats-Unis de s’octroyer une part du marché russe.

Quel accord pour l’OPEP+ ?

Du côté de Ryad cependant, on compte plus que jamais sur un renouvellement de l’accord avec la Russie. Celui en cours doit se terminer fin juin et la prochaine réunion de l’OPEP+ est capitale quant à la continuation ou non d’un système qui a dû être mis en place pour soutenir des cours trop bas. Le ministre saoudien Khaled al-Faleh s’est déclaré, le 7 juin, « sûr » que l’accord serait prolongé. Pour le ministre russe, Alexander Novak, “l’accord OPEP+ est un très bon instrument pour faire face à cette incertitude“.

Il est vrai qu’avec les sanctions américaines contre le Vénézuela et l’Iran, et les doutes sur la production de pétrole de schiste de l’autre côté de l’Atlantique, la situation est loin d’être stabilisée. Ainsi, en ce moment, Moscou souligne même les “grands risques de surproduction” liés notamment à un possible ralentissement des échanges et de la croissance au niveau mondial.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Ukraine :

    Des appels d’offres pour l’éolien verront bientôt le jour en Ukraine. Les développeurs pourront proposer des projets de plus de 20 MW. Dès 2023, les parcs de plus de 3 MW ou comprenant plus d’une turbine pourront participer pour avoir des aides du gouvernement. Les candidats proposant les tarifs les plus bas pourront signer un contrat de 20 ans avec l’Ukraine. Les enchères inversées commenceront à 110 €/MWh maxi. Le pays en proie à l’instabilité politique compte 68 MW éoliens.

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  • Russie : nouvelle venue dans les véhicules électriques cherchant comme la Chine, déjà très présente sous différentes marques locales “made in China”, à viser notamment les marchés émergents

    Zetta annonce la commercialisation d’une voiture électrique à bas prix, une “city-mobile” à trois portes avec entraînement électrique pour deux ou quatre roues.

    Elle servira de base de véhicules électriques flexibles pour différentes applications.

    La version courante coûtera environ 6200 euros (450.000 roubles)

    L’entreprise souligne que tous les composants sont de fabrication russe. À l’exception de la batterie, fabriquée par GE Power Technology (Chine).

    En décembre 2019, Zetta présentera une dizaine de modèles et commencera à les vendre.

    En 2020, l’entreprise qui compte employer pas plus de 200 personnes, prévoit de produire 2000 voitures, puis d’augmenter ce nombre à 15 000 par an.

    Le bas prix est est dû en grande partie au soutien important de l’État : La R&D a été soutenue par le Ministère de l’industrie et du commerce, et le Fonds de développement a contribué à la production en série : l’investissement total dans le projet s’est élevé à environ 450 millions de roubles.

    http://e-zetta.ru/en/

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