La Russie dévoile la nature de la pollution radioactive dans le Grand Nord

La Russie dévoile la nature de la pollution radioactive dans le Grand Nord

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Une partie du mystère entourant la pollution et l’accident nucléaire qui s’est produit sur la base militaire russe de Nionoksa, le 8 août 2019, a été levée. Les autorités russes ont communiqué le 26 août 2019 sur la nature des isotopes radioactifs retrouvés dans l’environnement après l’explosion d’un missile testé par les ingénieurs de Rosatom.

Les isotopes radioactifs à l’origine de la pollution

On en sait un peu plus sur l’explosion qui a fait cinq morts dans le Grand Nord russe. L’agence russe en charge de l’environnement, Rosguidromet, a dévoilé ce lundi 26 août 2019 la nature des isotopes radioactifs retrouvés dans les échantillons prélevés à Severodvinsk, une ville située à quelques kilomètres du théâtre de l’explosion. Il s’agit de strontium, de baryum et de lanthane. Ces noms inconnus du grand public sont le produit d’une fission nucléaire selon un spécialiste cité par l’agence de presse russe Ria Novosti.

Les militaires russes étaient bien en train de manipuler un engin nucléaire et plus particulièrement un missile dont « la source d’énergie (est) isotopique ». Les experts pensent à un missile de type « Bourevestnik » (ce qui signifie « oiseau de tempête en russe) et surnommé « Skyfall » par l’OTAN. Moscou s’est refusé à confirmer la nature du missile incriminé, mais le porte-parole du Kremlin a assuré que les armes testées « dépassaient significativement le niveau atteint par d’autres pays ». Un moyen de mettre la pression sur les Etats-Unis tout en se gardant bien de livrer les secrets militaires russes.

Des incidents qui s’enchaînent

En effet, le pays est très discret quand il est question de nucléaire. Tchernobyl est souvent cité en exemple – notamment avec le succès de la série Chernobyl – pour son manque de transparence. Mais en l’occurrence, la Russie a cette fois fait preuve de transparence. Ainsi, Rosguidromet explique que les isotopes radioactifs ont généré des rejets de gaz radioactif inerte, avant de préciser que « ces gaz radioactifs sont la cause de la brève hausse » de la radioactivité enregistrée après l’explosion.

En partageant la liste des isotopes radioactifs retrouvés à Severodvinsk, la Russie coupe l’herbe sous le pied de ses détracteurs. D’autant que si le culte du secret est savamment entretenu sur le nucléaire militaire, la Russie diffuse largement ses savoir-faire dans le nucléaire civil. Rosatom, l’entreprise qui vient de célébrer ses 65 ans, a effectivement enregistré en l’espace de 133 milliards de dollars de commandes à l’export.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • La Russie n’a coupé aucune herbe, car les gaz inertes radioactifs sont des gaz rares, de périodes radioactives courtes, qui ne sont produits que lors d’une réaction nucléaire.
    Ils ne peuvent donc pas être émis par une source radioactive.
    Cette information est donc contradictoire avec l’affirmation de “Rosatom” d’une batterie isotopique détruite lors de l’explosion, car ces batteries ne sont pas composée de gaz inertes à vie courte. Si cela était ce serait des batteries de courtes durée de vie, ce qui est un non-sens.
    Les autres données évoquent du strontium-91 qui a une demi-vie de 9,3 heures, du barium-139 avec une demi-vie de 83 minutes, du barium-140, de demi-vie de 12,8 jours et son descendant, le lanthane-140 (40 heures).
    Aucune indication n’est donnée sur les concentrations. Il est juste dit que l’air n’est plus contaminé.
    Vous avez donc bien tort d’être rassuré. La Russie continue de mentir.
    CNBC rapporte que selon les services secrets américains, l’explosion n’a pas eu lieu lors d’un essai de missile mais lors d’une tentative de récupération au fond de la mer d’un missile échoué. Affaire à suivre donc !

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