Après le succès de Game of Thrones, HBO diffuse une nouvelle série qui déchaîne les passions. La série « Chernobyl » revient sur l’explosion du réacteur n°4 de la centrale nucléaire ukrainienne. La catastrophe est une vraie tragédie, et la zone irradiée en 1986 est encore aujourd’hui sous surveillance. Toutefois, comme le souligne le Forum Économique Mondial, les impacts sur la nature ne doivent pas être exagérés.
Quand Chernobyl devient une fiction grand public
Dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, la centrale nucléaire de Tchernobyl est victime d’une déflagration qui va changer le cours de l’histoire. La centrale est en flammes et un nuage impressionnant commence à envahir le ciel. La catastrophe de Tchernobyl, et l’ampleur de l’accident continue de faire débat. Une seule certitude, le périmètre autour de la centrale est contaminé par des radiations extrêmement élevées, et plusieurs riverains seront ensuite victimes d’un cancer de la thyroide.
Une page sombre de l’histoire de l’Ukraine et surtout de l’Union soviétique que la chaîne américaine HBO a reconstitué dans une mini-série de 5 épisodes, sobrement intitulée Chernobyl. Depuis sa sortie, cette fiction reçoit les louanges de la critique et d’un public curieux. Sauf que la série raconte un événement historique avec tout l’art du suspens hollywoodien, quitte parfois à s’écarter de la réalité ? C’est du moins ce qu’affirme les Russes…
Entre théories et faits réels peu mis en avant
Pour le Moscow Times, comme pour beaucoup de médias russes, cette série est une « caricature mensongère« . D’ailleurs, une contre-série serait en cours de préparation, avec l’aide du ministère de la Culture. D’après le réalisateur Aleksey Muradov, « beaucoup d’historiens ne réfutent pas la possibilité que, le jour de l’explosion, un agent des services de renseignement ennemis travaillait à la centrale« . Il est vrai que le catastrophisme de la série peut-être trompeur. Ainsi, le président de Sauvons le Climat, Hervé Nifenecker, rappelait récemment que le nucléaire reste une énergie bien moins dangereuse que le charbon.
De plus, il faut également rappeler que la catastrophe semble avoir déjà été surmontée par la nature. Des études internationales ont en effet montré que la biodiversité est aujourd’hui extrêmement dense dans les zones interdites à l’homme. Malgré les premiers effets dévastateurs, la faune et la flore se sont réappropriées les lieux et de nombreuses espèces menacées par l’homme prolifèrent dans ce qui est devenu un sanctuaire. Les scientifiques indiquent par exemple que certaines espèces semblent s’être adaptées à des taux de radiation élevés. Chernobyl n’a pas fini de dévoiler ses secrets.
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