Le secteur de l’éolien offshore connaît des mouvements importants ces derniers mois. L’annonce faite par Iberdola ce lundi 11 août 2019 s’inscrit dans ce contexte. Le géant espagnol a cédé à Green Investment Group 40 % des parts de son projet de parc en mer du Nord intitulé East Anglia One. Ce parc devrait entrer en service en 2020 et devenir de fait le plus puissant du genre avec 714 mégawatts. Cette cession va permettre à Iberdrola de récupérer 1,7 milliard d’euros qui serviront à procéder à de nouveaux investissements dans les énergies renouvelables.
Un méga-projet partagé avec GIG
Avec une concurrence qui tend à s’intensifier dans le secteur de l’éolien offshore, les acteurs doivent faire preuve de flexibilité et d’audace. Deux qualités dont ne semble pas dépourvue l’entreprise Iberdrola. Le géant espagnol est l’un des leaders mondiaux de l’éolien en mer et le prouve actuellement avec la construction du plus puissant parc au monde niché au large des côtes britanniques en mer du Nord. La Grande-Bretagne développe très bien son potentiel éolien marin et Iberdrola a su convaincre les autorités londoniennes avec une « installation de 714 megawatts, qui fournira de l’énergie propre à 600 000 foyers britanniques ».
L’attente ne sera plus très longue, car la mise en service doit avoir lieu en 2020. Entre temps, l’entreprise espagnole a fait le choix de céder 40 % du projet à l’Australien Green Investment Group (GIG) contre la coquette somme de 1,7 milliard d’euros. Cette décision peut paraître surprenante dans la mesure où le projet est viable et que l’électricité produite bénéficiera d’un prix garanti par le gouvernement britannique à 119 livres par mégawattheure (soit 128 euros). Pourtant, la décision de céder une part minoritaire dans ce projet pharaonique à la filiale de Macquarie est une nécessité, afin de répondre à un marché compliqué et où les concurrents sont de plus en plus ambitieux.
Un mariage de raison pour Iberdrola
Par cette cession, Iberdrola récupère donc 1,7 milliard d’euros et peut assurer d’autres investissements pour remplir les objectifs ambitieux que l’entreprise s’est fixée. Au total, l’entreprise prévoit des investissements de l’ordre de 13,3 milliards d’euros dans les EnR entre 2018 et 2022, avec pour but de gérer un portefeuille de 10 000 MW. Pour cela, Iberdrola entend faire tomber son record avec la construction d’un parc éolien au large de l’Etat américain du Massachusetts, lequel développera une puissance de 800 MW.
Désormais, les mastodontes du secteur offshore n’hésitent plus à s’associer avec des fonds du type GIG afin de faire rentrer du cash. Les fonds, eux, sont rassurés, car une fois un parc en construction il est considéré comme « dérisqué » et donc sur de bons rails économiques. Le secteur est en plein boom et la France va profiter des vents favorables qui y soufflent.
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