Tesla était à l’initiative de la guerre des prix sur les voitures électriques. Si Volkswagen s’y était toujours refusée, la firme allemande a fini par céder, proposant son SUV ID.4 au rabais.
Volkswagen change de stratégie
Le marché de l’automobile électrique, autrefois dominé par l’innovation technologique, se transforme en un champ de bataille où le prix devient l’arme ultime. Volkswagen, n’ayant pas atteint ses objectifs de vente avec seulement 531 500 véhicules électriques vendus face aux 700 000 du Model Y de Tesla, lance une offensive avec une remise sans précédent sur son SUV électrique ID.4 Pro, le positionnant désormais à 45 050 euros, une réduction significative de 10 000 euros, bonus écologique inclus. Le constructeur allemand, qui résistait jusque-là à l’idée de se jeter dans l’arène des rabais, semble avoir changé de stratégie. Cette baisse de prix concerne la version Pro de l’ID.4, dotée d’une batterie de 77 kWh et d’une autonomie de 526 kilomètres.
Malgré une mise à jour de l’ID.4, incluant une augmentation de l’autonomie et de la puissance, Volkswagen répond à l’Enyaq de Skoda, qui offrait des prestations similaires à un tarif plus accessible (36 000 euros pour une Enyaq sans option). Volkswagen suit ainsi la stratégie de Tesla en ayant réduit ses effectifs, à la différence que le constructeur allemand prévoit de réduire sa production. Comme le soulignent nos confrères de 01.net, Elon Musk voyant ses marges bénéficiaires se réduire de 26,2 % à 18,2 % en un an, avait déclaré qu’il envisageait de continuer à baisser ses prix. Pour rester dans la course, la marque allemande envisage elle aussi de faire des économies de l’ordre de 10 milliards d’euros en trois ans.
Voiture électrique : la bataille des prix ne fait que commencer
Tesla continue de réduire ses prix, avec la Model 3 sous la barre des 37 000 euros et la Model Y à moins de 40 000 euros. La firme d’Elon Musk prévoit même de lancer un nouveau modèle électrique à 25 000 euros. Comment compte-t-elle s’y prendre ? En réduisant ses coûts par une simplification de la production et en diminuant le nombre de pièces nécessaires à l’assemblage de ses voitures. Une approche d’autant plus agressive qu’elle lui permet, en tant que numéro 1 sur le marché, de fixer la tendance des prix du marché tout en s’assurant un volume de ventes élevé.
Le secteur automobile électrique est donc en pleine révolution, avec des stratégies de prix et de production qui redéfinissent le paysage concurrentiel. Volkswagen, sous la pression, s’adapte en s’engageant dans cette guerre des prix. Les constructeurs européens, à l’instar de Citroën avec sa e-C3, tentent de suivre le rythme, tandis que les politiques, elles, semblent continuer à jouer leur rôle traditionnel de régulateurs fiscaux, malgré leur favoritisme pour les constructeurs européens, traduit par les nouvelles restrictions du bonus écologique. La course est lancée, et le consommateur, à défaut des constructeurs européens, pourrait bien en être le grand gagnant.
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