Leader européen de l’éolien en mer, le Royaume-Uni a de grandes ambitions pour cette énergie renouvelable. En effet, l’objectif est désormais d’atteindre 30 % du mix électrique en 2030. En plein Brexit, le gouvernement affiche ainsi une stratégie industrielle volontariste pour assurer son approvisionnement énergétique…
Le Royaume-Uni a sa stratégie industrielle pour l’éolien offshore
Trouver le bon mix électrique n’est pas chose facile. D’ailleurs, tous les pays affichent leurs propres objectifs dans le cadre de la transition énergétique. Une vérité d’autant plus vraie outre-Manche, où le gouvernement britannique prépare le Brexit. Ainsi, ce jeudi 7 mars 2019 le gouvernement de Theresa May a décidé de renforcer la place de l’énergie éolienne dans son mix électrique, grâce à l’offshore. Aujourd’hui, l’éolien en mer représente 7 % du mix électrique britannique, une production que l’on peut donc qualifier d’élevée, et qui permet au Royaume-Uni d’être le leader européen du secteur. Une position qui devrait se confirmer, puisque selon la ministre de l’énergie Claire Perry, l’éolien offshore représentera pas moins de 30 % du mix en 2030.
Cet objectif ferait passer les énergies renouvelables dans leur ensemble devant les énergies fossiles. Une stratégie industrielle ambitieuse qui a effectivement vocation à générer une croissance propre. Et avec 30 % d’éolien en mer, soit 30 gigawatts de capacités installées, le pays représenterait alors 20 % des capacités mondiales ! Le défi est impressionnant et pour le relever, le gouvernement compte notamment sur les entreprises privées. Ces dernières investiront par exemple prochainement près de 300 millions d’euros pour développer de plus grandes turbines. Par ailleurs, l’exécutif entend accroître leur compétitivité, afin de parvenir rapidement à un système sans subvention.
Quand les énergies vertes offrent des greenjobs…
Un objectif qui aurait de surcroît pour effet de tripler les effectifs du secteur de l’éolien en mer. Selon les prévisions gouvernementales, la filière pourrait représenter 27 000 personnes en 2030, dont au moins un tiers de femmes. Parallèlement, les exportations du secteur pourraient être multipliées par 5 à cet horizon. Au total, le gouvernement vise 2,6 milliards de Livres Sterlings de recettes par an. Enfin, d’après le co-président du Conseil de l’Industrie de l’Éolien Offshore, Benj Sykes : « le marché mondial de l’éolien en mer pourrait représenter jusqu’à 30 milliards de Livres Sterlings en 2030« .
Pour autant, le gouvernement britannique compte toujours conserver le nucléaire au sein de son mix électrique. Le projet d’Hinkley Point porté par le français EDF et le chinois CGN avance selon le calendrier prévu, tandis que 3 000 personnes participent déjà au chantier. Comme en France donc, le gouvernement pense qu’ENR et nucléaire sont complémentaires !
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