Ce lundi 1er juillet 2019, une réunion de la plus haute importance est organisée à Vienne. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix de ses partenaires vont décider de l’avenir de la production de pétrole. D’après Vladimir Poutine, la Russie va poursuivre la politique de baisse de l’offre pour six ou neuf mois. Une annonce qui aura des conséquences aux quatre coins du monde…
Après le G20 d’Osaka (Japon) du 28 et 29 juin 2019, les experts du secteur pétrolier anticipent une montée des prix de l’or noir. En effet, en marge du sommet, le président russe a affirmé aux journalistes qu’un accord avait été trouvé avec l’Arabie saoudite au sujet de la production de pétrole. Vladimir Poutine et Mohammed ben Salmane vont continuer la politique de restriction de l’offre de pétrole, initiée en décembre 2018. Une stratégie qui s’est avérée payante dans ses premiers mois puisque les prix mondiaux du brut ont augmenté de 30 % au premier trimestre 2019.
Le premier effet passé, le pétrole a connu des semaines plus difficiles par la suite, mais la volonté de retirer 1,2 million de barils/jour pèse toutefois sur les prix. Le Brent se négocie aujourd’hui à 66 dollars environ et les deux partenaires vont « prolonger cet accord ». « Pendant quelle période ? » s’est interrogé le président russe. « On va y réfléchir. Pour six ou neuf mois. Il est possible que ça soit jusqu’à neuf mois » a-t-il conclu ce samedi. Ainsi, à deux jours de la nouvelle réunion tant attendue de l’OPEP+, les deux géants que sont l’Arabie saoudite et la Russie ont tracé le chemin à suivre.
Moscou et Riyad sont parvenus à s’entendre, alors que les incertitudes qui pèsent sur le pétrole demeurent nombreuses. Plusieurs analystes redoutent un retour des prix très bas. Alexander Novak, le ministre russe de l’Energie, a déclaré « qu’en prenant en compte le degré d’incertitude sur le marché mondial, des démarches coordonnées des fournisseurs de pétrole afin d’organiser les livraisons consécutives et suffisantes sur le marché est le facteur clé pour garantir la stabilité du marché ». Une déclaration quelque peu générale qui signifie en d’autres termes que les tensions extrêmement vives entre les Etats-Unis et l’Iran, et la peur d’un ralentissement de la croissance mondiale poussent à la prudence.
L’objectif est donc de stabiliser un marché pétrolier sous surveillance depuis le début de la querelle entre Washington et Téhéran. Les Etats-Unis sont d’ailleurs incontournables dans la fixation du prix du pétrole, car la production de pétrole de schiste est toujours extrêmement élevée. Si l’OPEP+ a retiré 1,2 million de barils/jour, l’offre des pays non-OPEP a augmenté selon l’Agence internationale de l’énergie. Des décisions qui auront par ailleurs des répercussions sur l’ensemble des pays industrialisés. En France par exemple, Les Echos Investir indiquent que « le CAC 40 suit les oscillations du pétrole et de Total ».
COMMENTAIRES
Tant mieux pour la hausse des énergies fossiles car pendant ce temps :
Au Brésil, le solaire tend vers les 15 €/MWh, record mondial toutes catégories
La baisse des prix dans les énergies renouvelables se poursuit un peu partout à travers le monde.
Et il est nettement plus efficient de rouler à l’électro-solaire pour les véhicules légers et à l’hydrogène pour les camions et transports lourds.
Idem pour produire de la chaleur et du froid à partir de toutes les formes de solaire thermique (plan, hybride, CSP etc) comparé au gaz/pétrole et même pompes à chaleur.
https://www.greenunivers.com/2019/07/au-bresil-le-solaire-tend-vers-les-15-e-mwh-record-mondial-toutes-categories-206769/
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