Ce mercredi 5 juin 2019, le gestionnaire du réseau électrique français a publié son analyse saisonnière pour l’été 2019. L’occasion pour RTE de faire le point sur la sécurité d’approvisionnement en France. Et comme cet hiver, l’été devrait se passer sans encombre. En effet, le réseau électrique est parfaitement dimensionné pour répondre à la demande, tant lors des pics de froid, que des vagues de chaleur…
Une offre supérieure à la demande selon RTE
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’hiver n’est pas la seule saison à être gourmande en électricité. L’été aussi, car avec les (fortes) chaleurs, les Français ont recours aux systèmes de climatisation et de ventilation. Des solutions bienvenues pour se préserver de la chaleur et qui sont de plus en plus utilisées au sein des entreprises et par les particuliers. C’est pourquoi Réseau de transport d’électricité (RTE) veille à ce que la saison chaude ne rime pas avec pénurie d’électricité, comme cela peut arriver dans d’autres pays.
Ce mercredi, RTE se montre rassurant. Dans le détail, les prévisions de disponibilité des moyens de production sont de 75 000 mégawatts alors que les pointes de consommation sont estimées à 55 000 MW. Ce différentiel positif de 20 000 MW fait dire à RTE que « la France devrait être largement exportatrice d’électricité ». Une performance dans la lignée du record enregistré en février dernier. Ces prévisions valent pour des températures de saison, mais une possible canicule. Dans cette hypothèse le gestionnaire estime qu’il resterait une marge de 7 000 MW.
Un record pour les énergies renouvelables
Qui plus est, RTE assure que l’équilibre offre-demande sera facile à atteindre pour au moins deux raisons. Le premier est le creux constaté pour la demande d’électricité aux alentours du 15 août. Beaucoup d’entreprises sont alors fermées et ne consomment donc pas (ou très peu) d’électricité. La « consommation électrique pouvant descendre jusqu’à 30.000 MW » ; aucune difficulté n’est à prévoir à cette période.
Le second atout est plus intéressant encore dans un contexte de transition énergétique, puisque les énergies renouvelables sont en forte augmentation. Ainsi, le communiqué affirme « qu’avec la croissance des parcs de production éolien et solaire (respectivement + 1 600 MW et 1 000 MW depuis juin dernier), de nouveaux records de production d’énergie renouvelable, en particulier solaire, sont attendus cet été, ainsi que des records de couverture de la consommation par ces énergies, bien au-delà de la moyenne annuelle de 22,7% de 2018 ».
Répartition géographique : le réseau électrique assure la solidarité nationale
L’aperçu mensuel de l’énergie électrique publié le 6 juin 2019, toujours par RTE, montre par ailleurs la répartition de ces efforts. On constate ainsi que certaines régions concentrent particulièrement les nouveaux parcs éoliens et les fermes solaires, tandis que d’autres sous-exploitent leur potentiel. C’est notamment le cas de l’Ile de France, qui consomme aussi beaucoup plus d’énergie qu’elle n’en produit.
À l’inverse, sur les cartes publiées par RTE, on constate que les Hauts-de-France, disposent déjà d’un nombre considérable d’éoliennes. Alors que Xavier Bertrand souhaiterait ouvrir des fermes de biométhane ou installer des énergies marines renouvelables plutôt que de développer les énergies renouvelables électriques intermittentes, il nous expliquait qu’il redoutait l’exaspération de la population. Selon lui, « il n’est pas normal que les collectivités locales soient systématiquement mises devant le fait accompli, sans que l’État ne tienne compte des enquêtes publiques et des remontées des premiers concernés : les habitants ».
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