Le ministère de la transition écologique et solidaire a publié, mardi 5 mars 2019, le projet de décret relatif à la PPE. Le document reprend les grandes lignes déjà présentées par Emmanuel Macron le 27 novembre 2018. Il comporte toutefois des précisions supplémentaires, notamment en ce qui concerne les créations d’emplois, les objectifs pour les ENR ou le développement de l’éco-mobilité…
Depuis le 5 mars 2019, on en sait un peu plus sur le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) du gouvernement. En effet, le texte a finalement été publié sur le site du ministère de la transition écologique et solidaire, en charge du dossier. Logiquement, il reprend les grandes lignes tracées par le président de la République en novembre 2018. Concrètement, il s’agit de la feuille de route pour la transition énergétique française de 2019 à 2028.
Avec ces arbitrages, l’exécutif s’attend à la création de 246 000 emplois en 2023, et de 416 000 emplois en 2028. Parallèlement, la transition énergétique pourrait générer une “hausse de 1,3 point de PIB en 2023 par rapport au scénario tendanciel, et de 1,9 point en 2028“.
Le détail de la PPE était notamment très attendu par les acteurs des filières renouvelables. A présent deux scénarios sont fixés pour les objectifs de production des ENR : une option basse et une option haute. Première bénéficiaire de la PPE, la filière solaire devra passer de 10,2 GW à 20,6 GW de capacités installées en 2023, puis 44,5 GW en 2028. Un objectif qui devrait être atteint notamment grâce à l’initiative Place au Soleil. De son côté, la Commission de Régulation de l’énergie (CRE) indique « le coût des investissements qui représentent 80 % des coûts de production ont baissé de 32 % en trois ans ».
Les ambitions de l’éolien en mer et l’hydroélectricité sont au en revanche plutôt modestes. En effet, malgré le fort potentiel de l’éolien offshore en France, le projet n’envisage que 2,4 GW d’ici 2023 et 5,2 GW d’ici 2028, pour le scénario le plus optimiste. Par ailleurs, la houille blanche étant déjà très développée en France, les capacités de production ne vont augmenter que de 1,2 GW en l’espace de 10 ans. Enfin, les objectifs pour le biogaz ont été revus à la baisse, notamment en raison du coût des technologies disponibles.
De plus, la mobilité propre figure également en bonne place dans le projet de décret relatif à la PPE. Les ambitions concernent à la fois le renouvellement du parc automobile et le déploiement d’infrastructures adaptées aux véhicules propres. Et pour cause, la vente des véhicules neufs émettant des gaz à effet de serre devrait être interdite en 2040. Ainsi, la PPE ambitionne d’atteindre la mise en circulation de 660 000 véhicules électriques d’ici 2023, et d’atteindre la barre symbolique des 3 millions à l’horizon 2028.
Le projet vise aussi l’augmentation du nombre de véhicules hybrides pour les particuliers : 500 000 en circulation en 2023, et 1,8 million d’ici 2028. Enfin, les objectifs pour les poids lourds sont plus modestes : 21 000 véhicules lourds à faibles émissions (GNV & Hydrogène) d’ici 2023, et 65 000 d’ici 2028.
COMMENTAIRES
Les énergies renouvelables éoliennes et solaire sont censées se substituer au nucléaire. Mais elles sont subventionnées, ce qui diminue notre pouvoir d’achat par les taxes (CSPE ou taxe carbone). Et le nucléaire étant affecté par cette production aléatoire dont il va falloir compenser les fluctuations, sera moins rentable : le kWh d’EDF va augmenter, ce qui diminuera encore notre pouvoir d’achat.
Comme dans ce cas afficher 1.3 % supplémentaires en PIB ???