Ce mardi 18 décembre 2018, au lendemain de la COP24, l’Energeek publie une dataviz pour faire le point sur la répartition des efforts climatiques des différents blocs régionaux identifiés par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), tout en se focalisant sur l’exemple de certains pays grâce aux chiffres de la banque mondiale…
Les pays industrialisés assument leur responsabilité vis-à-vis du dérèglement climatique ?
Premier constat frappant, les efforts pour le climat sont principalement supportés par les pays anciennement industrialisés. Seule exception, l’Afrique subsaharienne. Dans l’interview de Julien Aubert publiée sur notre site, le député permet néanmoins de mettre en perspective cette représentation visuelle : « le maigre effort fait par l’Europe a été plus que balayé par les émissions américaines et chinoises ». En somme, même si le vert prédomine sur notre carte, il ne faut toutefois pas penser que les efforts consentis sont à la hauteur des enjeux, mais plutôt qu’un mouvement a été enclenché par les principaux émetteurs historiques de GES, notamment après la signature de l’Accord de Paris. Pour simplifier encore plus, nous pouvons retenir que plus un pays génère de la croissance, plus il est en mesure d’investir dans des technologies propres. A cet égard, il est donc décevant de voir que ni les Etats-Unis, ni la Chine, ne participent la coalition des pays les plus ambitieux lancée lors de la COP24.
Autre précision importante pour la compréhension de la dataviz, nous nous sommes concentrés sur les conséquences climatiques des politiques énergétiques. Autrement dit, nous n’avons délibérément pas tenu compte de l’utilisation des terres et des changements d’affectation des terres et foresterie (UTCATF) ; une mission pour le Haut conseil pour le climat présidé par Corinne Le Querré ?
Alors que la fondation pour la Nature et l’Homme, Oxfam et Greenpeace a lancé mardi 18 décembre un appel afin de mobiliser l’opinion publique contre les dérèglements climatiques, certains experts du secteur de l’énergie, à l’instar de Nicolas Goldberg, soulignent la confusion entretenue entre la sortie du nucléaire et les engagements climatiques des Etats. C’est pourquoi, l’objet de notre démarche consiste justement à montrer l’impact positif du nucléaire pour la sauvegarde de notre écosystème.
Emmanuel Macron et le GIEC plaident pour le nucléaire
Mais concrètement, quels enseignements peut-on retenir de ce document ? D’abord, malgré leur responsabilité historique, les pays occidentaux sont ceux qui ont le plus contribué aux efforts contre les dérèglements climatiques, en tout cas sur la période examinée, à savoir entre 1990 et 2016. Qui plus est, entre 2017 et 2018, ces efforts se sont souvent concrétisés par une baisse de la part du charbon et par une hausse de celle du nucléaire dans le mix électrique.
Ainsi, contrairement à ce qui est généralement indiqué, entre août 2017 et août 2018, la part du nucléaire en Allemagne aurait augmenté, tandis que celle du charbon est en baisse. Et il en va de même aux Etats-Unis où, toujours d’après les chiffres de l’Agence Internationale de l’Énergie, l’atome progresse tandis que le charbon est en recul. Nous vous invitons à parcourir le planisphère avec votre curseur pour découvrir que cette tendance se retrouvent dans plusieurs pays stratégiques, tels que le Japon, qui relance progressivement son parc nucléaire, ou le Canada de Justin Trudeau qui envisage désormais de se tourner vers les SMR (Small Modular Rractors).
A l’inverse, les pays qui ont davantage recours au « précieux minerai » se trouvent généralement dans les régions du monde qui génèrent le plus d’émission de CO2 par rapport au PIB. C’est notamment le cas du Chili, de l’Australie et de la Turquie. Pour leur décharge, il faut noter que deux de ces trois pays ne bénéficient malheureusement pas – pour eux comme pour la planète – d’un parc nucléaire qui leur permettrait d’opter pour une option technologique qui serait neutre pour leur bilan carbone. En effet, malgré plusieurs tentatives, la Turquie n’utilise pas le nucléaire civil ; il en va de même pour le Chili. En revanche, l’Australie dispose d’une unique centrale nucléaire…
En conclusion, il faut retenir que contrairement aux idées véhiculées par certaines ONG, le nucléaire est une solution efficace au problème du climat. D’ailleurs, cette analyse a été confirmée par la publication du dernier rapport du GIEC, ainsi que par les déclarations d’Emmanuel Macron sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) !
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