Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité (Enedis) a dévoilé dans un communiqué publié lundi 30 juillet, les premiers chiffres de la prochaine édition trimestrielle du Panorama de la production d’électricité durable en France, à paraître en septembre. Cette publication, destinée à mesurer les avancées de la transition énergétique en matière d’énergies renouvelables, présente un état des lieux très positif. Les filières EnR, hydroélectricité en tête, ont permis d’atteindre un taux de couverture record de 31%. En 2017, ce chiffre était seulement de 18,4% en moyenne.
Si la France accuse toujours un léger retard sur ses objectifs 2020 en termes d’énergie verte, les réseaux de transport et de distribution continuent d’évoluer pour permettre l’intégration de la production d’électricité renouvelable. Pour rappel, l’objectif de la transition énergétique est de porter les EnR à 40% du mix électrique en 2030.
Chaque trimestre les gestionnaires de réseaux RTE et Enedis, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l’association des distributeurs d’électricité (Adeef), publient un Panorama de l’électricité renouvelable. Selon un premier communiqué, les énergies renouvelables ont couvert 31% de la consommation d’électricité au deuxième trimestre en France. L’an passé, les EnR assuraient seulement 22,1% de la consommation lors de la même période.
Des résultats « inédits » depuis des décennies, qui s’expliquent principalement par l’importante production des barrages enregistrée en 2018. En effet, grâce à une pluviométrie en hausse ce printemps, la filière hydroélectrique a en effet permis de couvrir à elle seule 20% de la consommation française (contre 10 à 15% habituellement), auxquels s’ajoutent plus de 10% couverts par l’éolien, le solaire photovoltaïque et les bioénergies (électricité issue de la biomasse).
Précisons toutefois, pour tempérer ces bons résultats, que la demande d’électricité dans l’Hexagone est généralement moins élevée au printemps qu’à l’automne ou en hiver. Or, une demande plus faible favorise toujours les énergies renouvelables (puisqu’elles sont prioritaires pour l’accès au réseau). Enfin, si le nombre de mégawatts (MW) raccordés au réseau métropolitain durant cette période ne sera connu qu’en septembre, on sait déjà qu’au 31 mars dernier, la puissance totale du parc s’élevait à 49 109 MW, soit 95 % de l’objectif pour fin 2018 (51,7 GW) fixé dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE).
COMMENTAIRES
Les renouvelables dans les transports commencent à occuper une place importante puisque des centaines de véhicules intégrant du solaire sont vendus chaque année dans le monde même si dans ce cas l’apport au déplacement du véhicule n’est souvent que de quelques dizaines de km par jour.
Le solaire commence également à équiper entre autres des camions et permet des économies de carburant de plus de 2000 litres par camion et par an pour une flotte courante au Nord de l’Europe donc mieux au Sud (voir par exemple eNow aux Etat-Unis)
Mais là où çà commence à évoluer nettement c’est l’arrivée de véhicules où la part de solaire pour le déplacement est nettement plus élevée, c’est à dire de plus de 80 km par jour à plus de 800 km par jour (en énergie positive autour de 70 km/h)
Et bonne nouvelle Bolloré (après Engie qui a opté pour des véhicules HX2 électro-solaires pour sa flotte captive et les tester) s’y met lui aussi en partenariat avec le chinois Hanergy :
“La société chinoise Hanergy a mis en place une coopération stratégique avec la filiale Bluecar du groupe français Bolloré, par l’intermédiaire de leur filiale commune Donghan New Energy Automotive Technology, pour développer et produire en masse des véhicules électro-solaires.
En fonction de leurs technologies et ressources de base, les deux parties coopéreront dans la conception, le développement et la production de véhicules solaires. Alors que la stratégie de Hanergy en matière d’énergie mobile a été entièrement intégrée, Bluecar dispose de capacités de conception automobile, de R&D et de production de masse. La coopération entre les deux parties vise à garantir pleinement la vie et la sécurité des véhicules solaires.
Ils prévoient également de signer un accord pour tirer parti de leurs matériels et logiciels respectifs dans le domaine des déplacements intelligents et des transports publics et de coopérer au développement de batteries à l’état solide plus durables et performantes que les Li-on, plus sûres et plus rapides à charger.
Enfin, un accord est également signé pour élargir leur coopération dans le développement et la construction de centres de R&D, de bases de production et d’autres projets dans les zones d’accord, y compris l’Asie, l’Afrique et les Amériques.
https://www.sensorsmag.com/components/partners-propose-to-produce-solar-powered-vehicles
Le solaire permet de réduire très fortement (facteur plus de 8) la part de batteries pour une même autonomie et les véhicules électro-solaires sont les plus efficients qui soient.
Donc bravo à Bolloré dont notamment les bus à supercondensateurs très durables comme pour Watt System (multiples charges/décharges), rapidité, sécurité, ressources courantes etc) sont également très bien vus au plan énergétique pour les zones urbaines et péri-urbaines.