Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité (Enedis) a publié jeudi 8 février 2018, en collaboration avec RTE et le syndicat des énergies renouvelables (SER), la dernière édition annuelle du panorama de la production d’électricité durable en France. Cette publication destinée à mesurer les avancées de la transition énergétique, présente un état des lieux pour l’année 2017 entaché d’une baisse significative de la production renouvelable. En cause ici, une production hydroélectricité en chute libre du fait d’une mauvaise pluviométrie sur l’année.
Si la France accuse toujours un léger retard sur ses objectifs 2020 en termes d’énergie renouvelable, les réseaux de transport et de distribution continuent d’évoluer pour permettre l’intégration de la production d’électricité renouvelable tout en garantissant la sécurité et la sûreté du système électrique, et répondre ainsi aux objectifs de la transition énergétique, de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans le mix électrique en 2030.
2.763 MW renouvelables supplémentaires
Selon le Panorama de l’électricité renouvelable publié chaque année par les gestionnaires de réseaux RTE et Enedis, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l’association des distributeurs d’électricité (Adeef), les énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien, solaire, biomasse) ont couvert 18,4% de la consommation d’électricité en 2017 en France, en légère baisse par rapport à l’année 2016 (19,6%). Les bons résultats des filières éolienne, solaire photovoltaïque et bioénergies n’auront pas suffi à combler une production hydraulique en berne du fait d’une pluviométrie beaucoup moins favorable.
Cette baisse s’explique en effet principalement par la chute de la production hydroélectrique (-18% par rapport à 2016), première source d’énergie verte dans l’Hexagone, qui s’explique elle même par une « très mauvaise année en terme de pluviométrie », précise à l’AFP Jean-Louis Bal, président du SER. A l’inverse, les autres filières de production d’électricité renouvelable ont enregistré une progression record du nombre de raccordements l’année dernière, avec 2.763 MW supplémentaires, tirée principalement par l’éolien (65% des raccordements). Concernant cette énergie, « c’est la meilleure année jamais faite » avec 1.797 MW, poursuit Jean-Louis Bal. Le parc éolien a ainsi vu sa taille augmenter de 15,3% sur un an à 13.559 MW. De son côté, l’énergie photovoltaïque a contribué à hauteur de 32% des nouveaux raccordements avec 887 nouveaux MW, tandis que la filière des bioénergies électriques gagnait 31 MW et l’hydroélectrique 48 MW. En fin de compte, le parc des énergies renouvelables dispose aujourd’hui d’une puissance totale de 48.685 MW, soit 94% de l’objectif prévu par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2018 (51,7 GW).
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