Les éoliennes sont encore relativement récentes dans le paysage énergétique hexagonal : le premier programme éolien français date de 1996. Pourtant, compte tenu de la durée de vie moyenne d’une éolienne, la question de leur démantèlement et de leur recyclage se pose dès maintenant …
La durée de vie d’une éolienne est estimée à une vingtaine d’années. La durée de vie peut toutefois varier d’un parc à un autre en raison de plusieurs facteurs comme les caractéristiques du site d’implantation, les conditions d’exploitation, voire d’éventuelles faiblesses structurelles présentes dès la conception.
L’usure des matériaux et des mécanismes est notamment liée à l’impact des conditions climatiques. Le rotor de l’éolienne peut ainsi être endommagé par la foudre ou la corrosion.
Le vieillissement d’une éolienne influe sur ses performances et ses conditions de sécurité. Une maintenance rigoureuse est donc une condition indispensable au bon fonctionnement d’une éolienne dans la durée.
En 2014, une étude britannique montrait que les premières éoliennes installées au début des années 90′ avaient un rendement équivalent à 75% du rendement initial après 19 ans d’activité. Leur durée de vie maximale était estimée à 25 ans.
D’ici 2020, près de 30% des éoliennes installées en Europe auront plus de 15 ans d’activité. La question du recyclage des éoliennes va donc prendre de plus en plus d’importance.
Le démantèlement et la remise en état du site d’un parc éolien, dans le cas où de nouvelles éoliennes ne viennent pas remplacer les anciennes, sont à la charge de l’exploitant.
Les composants d’un aérogénérateur (de l’acier pour la majeure partie, et du plastique) sont entièrement recyclables, un avantage évident à mettre au crédit de l’énergie éolienne. Le recyclage des panneaux solaires, dont certains contiennent des substances nocives comme le tellure de cadmium, est par exemple plus complexe.
Le socle en béton sur lequel repose l’éolienne est en revanche en général laissé en l’état. Il peut servir à l’implantation d’une future éolienne. De plus, le coût environnemental lié au transport du béton serait supérieur au gain obtenu par son recyclage.
Le cas des éoliennes domestiques est quelque peu différent : leur durée de vie peut atteindre 30 ans, à condition qu’un entretien régulier soit assuré. Si ce n’est pas le cas, tablez plutôt sur une durée de vie similaire aux éoliennes de taille industrielle, à savoir 20 ans.
Il est donc conseillé de faire vérifier son éolienne par un professionnel une fois par an. Cet examen doit normalement comprendre la vérification des mécanismes ainsi que le nettoyage des principaux éléments (pales, générateur, multiplicateur).
Le coût de cette intervention annuelle fluctue entre 200 euros et 1000 euros selon la puissance et le modèle de l’éolienne (un coût que vous n’aurez pas à débourser si vous avez souscrit un contrat de maintenance). Le coût moyen d’une intervention sera également plus élevé si l’entretien n’a pas été effectué tous les ans auparavant.
Après plusieurs années d’usage, il est possible que votre éolienne subisse des pannes et que vous soyez dans l’obligation de remplacer certaines pièces. Cette probabilité est renforcée si votre éolienne a été exposée à des conditions météorologiques extrêmes et notamment des vents violents.
Après un épisode météorologique violent, il est recommandé de faire inspecter son éolienne avant de la remettre en service. Rappelons qu’avant l’arrivée d’une tempête il est fortement conseillé de bloquer les pales grâce à un système de freins mécaniques, ou de modifier l’orientation des pales afin de limiter au maximum leur prise au vent.
Crédit photo : hpgruesen
COMMENTAIRES
Bonjour,
Complément à cette article. Lorsque le parc éolien n’est pas voué à recevoir de nouvelles éoliennes, l’exploitant du parc à l’obligation de remise en état du site correspondant à l’utilisation antérieure. Dans le cas d’un usage agricole, l’exploitant doit excaver au minimum la fondation sur une profondeur de 1 mètre pour permettre le retour à cet usage agricole.
Source : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024507415&categorieLien=id
autrement dit le socle en béton restera dans le sol avec ses ferrailles et les sols seront stérilisés ni les arbres =ni le blé ne pourront pousser et les nappes phréatiques pourront être polluées.
ce socle en béton coutant trop cher à enlever, il vaut mieux le laisser aux générations futures comme les déchets nucléaires. vive la transition énergétique !
et dites moi ce que feront les déchets de béton dans les forêts, sans oublier la biodiversité qui est mise à mal à cause des éoliennes à axe horizontal . pourquoi ne pas développer les éoliennes à axe vertical? est-ce parce que les lobbies éolien ont acheté les brevets et bloquent tout?