Selon un communiqué du gestionnaire du réseau électrique RTE publié vendredi 25 mai 2018, la France est prête à aborder la saison estivale avec sérénité. Même en cas de fortes chaleurs, la consommation de courant ne devrait pas excéder les moyennes saisonnières et pourraient même légèrement diminuer compte tenu d’une consommation moindre durant les vacances scolaires.
Avec une consommation estivale stable par rapport à 2017, l’analyse prévisionnelle de RTE sur l’équilibre consommation-production durant l’été 2018 publiée mardi 25 mai 2018, révèle que la France ne devrait pas manquer d’électricité, y compris en cas de canicule. L’Hexagone conservera des marges de sûreté confortables de plus de 7000 MW tout l’été et continuera d’exporter de l’électricité afin de contribuer à la sûreté d’alimentation électrique des pays européens, et cela même si les températures venaient à augmenter de 6 à 8°C par rapport aux prévisions. « A conditions normales de températures, la capacité de production devrait rester supérieure de l’ordre de 20.000 MW à la consommation, et même en situation caniculaire, la marge resterait d’environ 7.000 MW », a détaillé la filiale autonome d’EDF dans son étude prévisionnelle.
Une meilleure disponibilité du parc de production
Au total, la consommation d’électricité, corrigée de l’aléa météorologique, devrait atteindre 131 térawattheures (TWh) de juin à septembre 2018, stable par rapport à la même période les années précédentes. La pointe de consommation électrique atteindra potentiellement 55.500 mégawatts (MW) en juillet et même 60.000 MW en cas de canicule, avec des températures jusqu’à 7°C supérieures aux normales, ajoute RTE. Rappelons qu’une augmentation d’un degré de la température entraîne généralement une hausse de 500 MW en moyenne à la pointe de la consommation journalière, vers 13h00 les jours ouvrés, mais que contrairement à l’hiver, la période estivale se caractérise aussi par une baisse de l’activité économique et donc de la demande d’énergie. En effet, si le recours à la climatisation peut entraîner une consommation plus importante les jours de fortes chaleurs, plusieurs creux de consommation significatifs se produisent chaque été, et nécessitent généralement une modulation plus importante des moyens de production. Ces creux s’expliquent notamment par une baisse d’activités lors des vacances scolaires et pourraient atteindre cette année 30.000 MW les dimanches du mois d’août à 6h00.
En parallèle, RTE table sur une disponibilité « meilleure » du parc de production, explique Jean-Paul Roubin, directeur de l’exploitation de RTE, puisqu’un plus grand nombre de réacteurs nucléaires sera en service (de 2.000 à 4.000 MW supplémentaires disponibles), et l’éolien et le solaire ont continué à se développer. Les barrages hydrauliques se sont aussi bien remplis, avec un stock « qui revient sur la normale des dix dernières années », poursuit M. Roubin.
Laisser un commentaire