Après une large concertation publique de plus de trois mois, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, ont présenté jeudi 26 avril 2018 les grandes lignes du plan de rénovation énergétique des bâtiments. Ce plan vise à rénover les bâtiments publics et privés afin de réduire leur consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, en s’appuyant notamment sur une simplification des dispositifs d’aide en vigueur.
Dévoilé une première fois de manière succincte à la fin de l’année dernière, le plan de Nicolas Hulot pour la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés a été décrit plus en détails jeudi 26 avril 2018. Déjà évoqué (sans jamais avoir été atteint) lors du précédent quinquennat, l’objectif de 500.000 rénovations de logements par an est repris une nouvelle fois dans le programme d’action du ministre de la Transition écologique. Le gouvernement entend améliorer la performance énergétique d’un quart des bâtiments de son parc public, et inciter le parc privé à entreprendre des actions de rénovation énergétique. Au total, 250.000 logements privés devront être rénovés chaque année par les particuliers aidés par le crédit d’impôt transition énergétique (CITE), le prêt ECO-PTZ et les certificats d’économie d’énergie (CEE), dont 150.000 parmi les 8 millions de passoires énergétiques (logements très énergivores étiquetés F et G) que compte la France actuellement, et 100.000 logements HLM parmi les 600.000 passoires thermiques (sur 4,7 millions de logements) que comptent les bailleurs sociaux.
« Clarifier, fluidifier et simplifier tous les dispositifs »
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, Nicolas Hulot mise avant tout sur la simplification des aides financières comme moyen d’encourager les Français à entreprendre des travaux de rénovation énergétique. « Il faut créer un choc de confiance » des Français. « N’ayez pas peur des travaux », a lancé le ministre. Pour les « associer à tous les niveaux », il faut cependant « clarifier, fluidifier et simplifier tous les dispositifs », que souvent « soit les Français ignorent, soit sont dissuadés » par leur complexité, a-t-il ajouté.
Le plan prévoit ainsi un « effort drastique de simplifications d’aides, nombreuses, complexes, mal articulées et souvent méconnues », insiste le ministère. Les modalités de l’ECO-PTZ trop complexes, devraient être revues afin que les ménages les plus modestes aient accès à ce crédit, et le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) sera transformé en prime dès 2019, afin de permettre aux ménages de toucher l’aide financière plus rapidement. Son mode de calcul doit également être révisé pour tenir compte de l’efficacité énergétique des travaux envisagés. La mise en œuvre opérationnelle du Fonds de garantie pour la rénovation énergétique doit, par ailleurs, faciliter la distribution de ce prêt aux plus modestes. Prévu par la loi de transition énergétique, ce fonds sera doté de plus de 50 millions d’euros afin d’aider 35.000 ménages aux revenus modestes par an.
Crédits photo : Ministère de la Transition écologique
Laisser un commentaire