En attendant leur suppression progressive prévue par le gouvernement à l’horizon 2023 (pour les particuliers ayant déjà souscrit), les tarifs réglementés du gaz continuent d’être révisés mensuellement par le gendarme de l’énergie afin de suivre au plus près l’évolution des coûts d’approvisionnement du fournisseur Engie. Ils devraient dans ce cadre subir une nouvelle baisse de 1,1% le 1er avril 2018 compte tenu de la contraction des indices mensuels du prix du gaz sur le marché de gros pour le mois d’avril par rapport au mois de mars 2018.
Après une première baisse significative (depuis presque six mois) de 3% en mars, les consommateurs devraient voir leur facture de gaz diminuer une nouvelle fois au mois d’avril. Les tarifs réglementés de vente hors taxes, appliqués par Engie à environ 5,8 millions d’usagers en France, devraient en effet légèrement diminuer de 1,1% en moyenne au 1er avril par rapport au barème en vigueur en mars 2018, a-t-on appris dans une délibération de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publiée mardi 27 mars au Journal Officiel.
Des tarifs réglementés du gaz en baisse de 14,7% depuis 2015
Cette nouvelle baisse contrebalance la forte hausse du mois de janvier dernier (+6,9%) et porte la diminution totale de ces tarifs à plus de 14,7% depuis le 1er janvier 2015, reflétant au mieux le recul des cours, précise la CRE. Dans le détail, cette diminution sera de 0,4% pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 0,7% pour ceux qui ont un double usage cuisson et eau chaude et de 1,2% pour les foyers qui se chauffent au gaz.
Pour rappel, depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole, et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents (EDF, Direct Energie, Eni, Lampiris, etc). Les tarifs réglementés du gaz n’incluent pas les diverses taxes, mais comprennent les coûts d’approvisionnement d’Engie, et sont révisés mensuellement par le collège de la Commission de régulation de l’énergie, selon une formule qui prend en compte notamment les prix du gaz sur le marché de gros et le cours du baril de pétrole. Ils devraient être supprimés progressivement d’ici 2023 en application d’une décision du Conseil d’Etat rendu le 19 juillet 2017 et jugeant ces tarifs contraires au droit européen.
Crédits photo : CRE
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