East Med : le projet de gazoduc reliant Israël à l’Italie officialisé

East Med : le projet de gazoduc reliant Israël à l’Italie officialisé

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Chypre, la Grèce, Israël et l’Italie ont signé, mardi 5 décembre, un protocole d’accord pour la construction du plus long pipeline sous-marin de gaz naturel au monde devant relier la Méditerranée orientale au sud de l’Europe. Un projet vivement encouragé par l’Union européenne depuis la découverte d’importantes réserves d’hydrocarbures dans cette région, et qui permettrait de libérer (du moins en partie) le Vieux continent de sa forte dépendance au gaz russe.

L’Union européenne, qui voit d’un mauvais œil la Baltique concentrer 80 % des importations russes, au détriment des règles de concurrence, et s’inquiète de la dimension politique d’un éventuel gazoduc passant par la Turquie, souhaiterait profiter des importantes réserves découvertes en Méditerranée ces dernières années pour réduire la dépendance du continent à l’égard de la Russie. L’Italie, Israël, la Grèce et Chypre se sont engagés pour cela, dans le cadre d’un accord signé mardi 5 décembre 2017, à concrétiser le projet de gazoduc sous-marin reliant le champ gazier de Leviathan, au large des côtes israéliennes, à celui d’Aphrodite, au large de Chypre, à la Crète, à la Grèce, puis à l’Italie.

Des réserves gigantesques aux portes de l’Europe

« Le projet assurera une voie directe d’exportation à long terme depuis Israël et Chypre à la Grèce, l’Italie et d’autres marchés européens ». Il permettra ainsi « le renforcement de la sécurité d’approvisionnement (en gaz) de l’Union européenne », est-il précisé dans un communiqué conjoint. « Aujourd’hui, nous avons franchi une étape significative (…) qui souligne l’engagement politique des quatre pays à poursuivre ce projet », a déclaré de son côté le ministre chypriote de l’Energie George Lakkotrypis. « Nous considérons tous qu’il s’agit d’un très important pilier pour ce que nous appelons le corridor en gaz naturel de la Méditerranée orientale à l’Union européenne », a-t-il ajouté.

Considéré comme le plus long et le plus profond gazoduc sous-marin du monde (environ 2000 km), cette installation nécessitera un budget global de 6,2 milliards de dollars (5,8 milliards d’euros), et permettra de transporter une capacité annuelle d’environ 0,3 à 0,45 milliards de m3. Si les études de faisabilité de ce nouveau pipeline ont été achevées, le développement du projet ne devrait pas commencer avant plusieurs années, pour une mise en service possible dans le meilleur des cas aux alentours de 2025.

Crédits photo : George Lakkotrypis (Twitter)

Rédigé par : La Rédaction

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