S’ils ont tous salué avec enthousiasme la nomination de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique et solidaire en mai 2017, les professionnels des filières renouvelables n’entendent pas pour autant relâcher la pression sur le gouvernement. En effet, la filière estime, qu’il est désormais nécessaire “d’accélérer” le développement des énergies propres dans l’Hexagone.
La feuille de route écologique et énergétique du ministre Nicolas Hulot a été remise à Edouard Philippe en vue de sa déclaration de politique générale prévue le 4 juillet devant la nouvelle assemblée. Très attendue, elle pourrait, selon le journal Le Monde, tendre vers la neutralité carbone dès 2050. Un objectif beaucoup plus ambitieux que celui prévu par la loi de transition énergétique et qui nécessiterait pour Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables (SER), une politique incitative renforcée en matière d’énergies propres.
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“C’est beaucoup plus ambitieux que la loi sur la transition énergétique”, qui veut diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, et “nous attendons donc des mesures pour accélérer le développement des énergies renouvelables”, a déclaré Jean-Louis Bal, jeudi 29 juin 2017, lors d’une conférence de presse. La loi, adoptée en 2015, prévoit que les énergies renouvelables représenteront 32% de la consommation d’énergie et 40% de la production d’électricité. Ces objectifs sont “atteignables” malgré le retard pris par la France, ajoute le président du SER qui compte sur la baisse du coût des énergies vertes, l’abondance de ressources disponibles en France (vent, soleil, biomasse, etc.), et une nouvelle “volonté politique”.
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Pour y parvenir, les professionnels du secteur demandent donc plus d’appels d’offres et une simplification administrative accrue pour développer les projets aussi bien dans l’électricité (éolien, solaire, hydroélectricité) que dans la chaleur renouvelable ou le biométhane.
Crédits photo : SER