Comme chaque année, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a rendu son avis quant à l’évolution des prix de l’électricité pour l’année 2017 et opté pour un dernier rattrapage complet des faibles tarifs pratiqués pour l’année 2012. La CRE a en effet précisé, dans un communiqué paru mardi 20 juin 2017, qu’elle proposerait au gouvernement (seul décisionnaire ici) une hausse de 1,7% du tarif réglementé de vente de l’électricité au 1er août prochain, encore appliqué par EDF à plus de 27 millions de foyers, achevant ainsi cette période de rattrapage tarifaire.
Si le régulateur avait la possibilité de proposer une hausse moins importante, et d’étaler sur une année supplémentaire “le rattrapage des montants liés à l’insuffisance des tarifs au titre de l’année 2012″, il a finalement décidé d’en finir dès cette année en proposant au gouvernement une hausse de 1,7% au 1er août prochain. Ce dernier a désormais trois mois pour s’opposer à cette évolution s’il le souhaite.
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En avril 2014, le Conseil d’Etat avait invalidé le plafonnement à 2% de la hausse des tarifs pour la période d’août 2012 à août 2013, décidé par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, l’obligeant ainsi à rattraper le manque à gagner sur les années suivantes. Ce plafonnement avait été contesté à l’époque par les concurrents d’EDF, ces derniers estimant que cette hausse n’était pas suffisante pour couvrir les coûts de production d’électricité comme l’impose la loi. Une partie de ce rattrapage avait déjà été effectuée les années précédentes, mais plus de 190 millions d’euros reste encore à récupérer sur la facture des clients abonnés aux tarifs réglementés sur la période considérée.
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Les tarifs réglementés de vente d’électricité sont révisés tous les ans au 1er août. Ils sont calculés en additionnant les coûts de l’énergie (prix sur le marché de gros et prix du nucléaire historique), le coût d’acheminement de l’électricité (réseaux de transport et de distribution) et le coût de commercialisation. L’an dernier, les tarifs ont par exemple baissé de 0,5%, du fait de la faiblesse des prix de l’électricité sur le marché de gros, alors qu’ils avaient augmenté de 2,5% en 2015.