Fragilisé par la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011, le réseau électrique national de Côte-d’Ivoire se développe désormais à un rythme soutenu. Les projets de lignes et de centrales électriques se succèdent et s’appuient à la fois sur une volonté politique nouvelle et le retour des investissements étrangers dans une économie florissante. Dernier exemple en date, le groupe énergétique allemand Siemens a annoncé, jeudi 18 mai 2017, sa volonté d’établir un partenariat avec le gouvernement ivoirien dans le secteur de l’électricité, en vue d’aider la première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone à résorber son déficit énergétique.
Engagée depuis 2011 dans un processus de reconstruction de son réseau électrique, la Côte-d’Ivoire entend mener à bien les réformes nécessaires pour sécuriser son approvisionnement et garantir à sa population une énergie accessible et bon marché. Afin de faire face à la forte croissance de la demande en électricité estimée à 10% par an, les autorités projettent notamment d’investir près de 18 milliards de dollars (15,7 milliards d’euros) dans le secteur d’ici 2030, en grande partie grâce à des capitaux privés.
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Désireux de poursuivre son expansion en Afrique de l’Ouest, le groupe allemand Siemens a annoncé la semaine dernière son intention de contribuer à l’effort national ivoirien dans le secteur énergétique. “Nous allons participer à la réalisation du plan stratégique de la Côte d’Ivoire en matière d’électricité, à travers le développement de technologies de pointe dans la production, le transport et la distribution de l’énergie”, a déclaré André Bouffiou, directeur Siemens d’Afrique, à l’occasion d’une cérémonie d’ouverture d’un bureau régional de Siemens à Abidjan, la cinquième plate-forme du groupe en Afrique. Au total, Siemens projette d’allouer “un milliard d’euros en 2017 au développement de projets en Afrique”.
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Rappelons que le prix de l’énergie en Côte-d’Ivoire, devenu problématiques ces dernières années, avait poussé le gouvernement à s’orienter progressivement vers une libération du marché de l’électricité. Le chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lui-même en mai 2016 la fin du monopole des sociétés de distribution de l’eau et de l’électricité. La Société de Distribution des Eaux de Côte d’Ivoire et la Compagnie Ivoirienne d’Electricité doivent donc désormais jouer avec la concurrence de nouveaux venus sur le marché et baisser leurs tarifs.
Crédits photo : Siemens Afrique du Sud