Malgré la prise de position sans équivoque de Scott Pruitt, le chef de l’Agence américaine pour la protection de l’environnement (EPA), Al Gore se veut rassurant et optimiste sur la participation de son pays à la lutte contre le changement climatique. L’ancien vice-président des Etats-Unis a assuré vendredi 21 avril 2017 qu’il y avait « d’excellentes chances » que les Etats-Unis ne sortent pas de l’accord de Paris sur le climat.
Le temps d’un discours prononcé vendredi 21 avril lors d’une conférence à Washington en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, l’ancien dirigeant politique américain et auteur du film climatique « Une vérité qui dérange », Al Gore, s’est exprimé avec confiance sur la politique des Etats-Unis en matière climatique et environnementale. Selon lui, « il y a d’excellentes chances, nettement supérieures à 50/50, que les Etats-Unis décident de rester » dans les accords de Paris pour le climat.
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« Les emplois dans le secteur de l’énergie solaire sont en train de croître à un rythme dix-sept fois supérieur à celui des créations d’emplois en général« , a expliqué M. Gore, estimant que le gouvernement actuel allait bientôt prendre la mesure du potentiel économique que représentent les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique. Le président Trump a plusieurs fois critiqué l’accord de Paris de décembre 2015 sur la réduction des gaz à effet de serre et annoncé son intention de relancer l’industrie du charbon aux Etats-Unis. Toutefois, si le patron de l’EPA a clairement appelé à sortir de l’accord, Donald Trump serait quant à lui encore partagé et devrait se prononcer d’ici à la fin mai.
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Ségolène Royal, la ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal, avait estimé jeudi dernier à 50/50 la possibilité que l’administration Trump mette à exécution cette menace. « Il y a un vrai débat au sein de l’administration américaine« , a-t-elle affirmé à la presse à Washington, après s’être rendue à l’EPA.
Crédits photo : Kasey Baker