Fortement pourvue en ressources géothermiques, l’Île-de-France entend bien développer au maximum une énergie à la fois propre, peu coûteuse et stable dans sa production. Dernier projet en date dans la région, l’éco-quartier Clichy-Batignolles, situé dans le nord-ouest de Paris, a inauguré jeudi 23 février une nouvelle centrale géothermique, et est désormais entièrement chauffé grâce à la chaleur des nappes d’eau souterraines.
Permettant de produire de l’électricité ou de co-générer chaleur et électricité, la filière géothermique française est actuellement en plein essor. Elle consiste dans l’exploitation de milieux fracturés à forte perméabilité, situés entre 300 et 3000 mètres de profondeur et dont la température peut monter jusqu’à 300 C°. L’eau est ainsi remontée à la surface sous forme de vapeur et peut alimenter directement le réseau de chaleur ou une turbine productrice d’électricité.
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La région Île-de-France s’impose dans ce contexte comme la zone à fort potentiel géothermique du territoire français capable de fournir des débits de production de vapeur élevés. Encouragée par le plan climat énergie, la région compte aujourd’hui plusieurs dizaines de centrales en service, et concentre les deux tiers de l’ensemble de la production géothermique nationale, avec plus de 200.000 équivalents logements alimentés, selon des données de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
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La nouvelle centrale de l’éco-quartier Clichy-Batignolles, inaugurée cette semaine par le groupe Eau de Paris, puise l’eau chaude dans la nappe phréatique de l’Albien à environ 600 mètres de profondeur, pour la vendre ensuite à la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) qui la distribue aux bâtiments de l’éco-quartier. Ce projet, qui permet de produire 83% des besoins en chaleur (chauffage et eau chaude sanitaire) de cet éco-quartier, a nécessité un investissement de 12 millions d’euros. Le quartier accueillera près de 7.500 habitants d’ici 2020.
Crédits photo : CPCU
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