Redémarrer un réacteur nucléaire : un processus long et complexe

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Après les différentes péripéties que l’électricien français a connues à l’approche de l’hiver, celui-ci obtenait début décembre l’autorisation de l’Autorité ...

Redémarrer un réacteur nucléaire : un processus long et complexe - © L'EnerGeek

Après les différentes péripéties que l’électricien français a connues à l’approche de l’hiver, celui-ci obtenait début décembre l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de remettre en fonction sept réacteurs nucléaires. Le processus de redémarrage pouvait alors débuter selon le planning prévisionnel disponible sur le site de Réseau de transport d’électricité (RTE). Planning qui a depuis fait l’objet de plusieurs changements qui semblent avoir suscité quelques interrogations. Ces changements ne sont toutefois pas à dramatiser: s’agissant d’un processus particulièrement complexe, ces quelques modifications à la marge sont loin d’être anormales.

Le processus de redémarrage d’un réacteur nucléaire n’est pas chose aisée. Tout commence avec le rechargement du combustible suivi par la fermeture de la cuve du réacteur. Une fois ces deux étapes achevées, place à la montée progressive des circuits en pression et en température. Cette étape étant considérée comme cruciale, l’ASN en est systématiquement prévenue.

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Une fois les valeurs cibles de pression et de température atteintes, les équipes procèdent à la divergence, autrement dit elles initient la réaction en chaine. A ce moment du processus, l’ASN jour également un rôle important. La divergence du réacteur ne peut se faire sans son autorisation. Une fois cette autorisation obtenue, une dizaine de composants, essentiels pour la protection du réacteur, subit une batterie de tests de fonctionnement. Si les tests sont concluants, la puissance du réacteur est augmentée progressivement, par palier, jusqu’à atteindre sa pleine puissance.

L’ensemble du processus peut prendre jusqu’à 3 semaines. Le type de matériel à tester n’étant pas le même selon le type d’arrêt, il ne peut y avoir de durée « standard ». C’est bien le type d’arrêt et la nature des opérations de maintenance qui définiront la durée totale du processus.

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En plus d’être long et complexe, le redémarrage d’un seul réacteur peut mobiliser jusqu’à 200 personnes (automaticiens, essayeurs/testeurs, chimistes, etc.). Les étapes se succédant obligatoirement dans un ordre précis, les équipes ne peuvent jamais travailler en même temps. Une équipe ne commence que lorsque celle qui la précède a terminé son activité.

 

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