Le directeur général d’Areva Philippe Knoche a annoncé jeudi 15 décembre, à l’issue d’un conseil d’administration, que des “offres fermes” avaient été reçues par le groupe de la part d’investisseurs étrangers. Ceux-ci souhaiteraient acquérir 10% de la future entité NewCo créée dans le cadre du plan de restructuration du groupe nucléaire français.
“On a reçu des offres d’investisseurs de premier plan pour NewCo pour un montant de 500 millions d’euros, c’est-à-dire 10% du capital, dans le cadre d’un plan de sauvetage soumis au feu vert de Bruxelles”, a déclaré le directeur général, Philippe Knoche, lors d’une conférence téléphonique. Ce plan de sauvetage d’Areva prévoit le recentrage du groupe sur les activités liées au cycle du combustible, logées dans la nouvelle société NewCo dont l’Etat français détiendra directement ou indirectement (via la holding Areva SA) au moins 67% du capital, tandis que des investisseurs tiers pourraient se partager le solde.
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Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, ces premières offres fermes émaneraient des groupes japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et JNFL. Mais d’autres investisseurs étrangers pourraient aussi être amenés à participer. “On poursuit les discussions activement avec d’autres investisseurs tiers”, a ajouté M. Knoche. Egalement intéressés, le groupe nucléaire chinois CNNC serait toujours en course tandis que le groupe kazakh Kazatomprom, aurait quant à lui déjà renoncé, selon la même source.
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Si l’ensemble du plan de restructuration reste soumis à l’approbation de la Commission européenne, la recapitalisation d’Areva pourrait, en cas de feu vert, débuter dès le mois de janvier. Ce plan prévoit deux augmentations de capital d’un montant total de 5 milliards d’euros: 3 milliards pour NewCo et 2 milliards pour Areva SA, la holding de tête du futur groupe qui gérera les actifs à risque ou destinés à être cédés.
Parallèlement, des investisseurs étrangers pourraient également prendre part à la recapitalisation de la seconde entité Areva NP (dédiée à l’activité réacteur). Selon les termes du contrat signé le 16 novembre dernier, la participation acquise par EDF au sein d’Areva NP pourrait à terme être réduite à “une participation cible d’au moins 51%, lui assurant un contrôle exclusif, celle d’Areva – NewCo serait alors de 15 % et le solde proposé à des partenaires minoritaires”.