Le nouveau gouvernement britannique, dirigé par Theresa May, compte plus que jamais s’appuyer sur les énergies bas carbone pour réduire les émissions de CO2 du Royaume-Uni. En témoigne la décision prise par le secrétaire d’État à l’énergie, Greg Clark, dans le courant du mois d’août d’autoriser l’extension du parc éolien Hornsea. En plus d’améliorer le bilan carbone du Royaume-Uni, il s’agit également de donner naissance à la plus grande ferme éolienne du monde.
300 éoliennes offshores au large du Yorkshire
Ce ne sont pas moins de 300 turbines éoliennes d’une puissance unitaire de 6 MW que l’électricien danois Dong Energy compte déployer dans les eaux bordant le comté du Yorkshire, dans le nord-est de l’Angleterre. Le projet, baptisé Hornsea 2, affiche une puissance cumulée de 1,8 GW : de quoi devenir rien de moins que le parc éolien offshore le plus puissant du monde.
Selon ses concepteurs, Hornsea 2 pourrait produire chaque année 8,76 TWh d’électricité renouvelable grâce aux vents vigoureux et constants qui caractérisent la mer du Nord. Un volume électrique qui représente l’équivalent de la consommation moyenne de 1,8 million de foyers britanniques.
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Reste qu’avant de se lancer dans le déploiement d’une telle puissance, l’électricien danois en charge du projet compte assurer ses arrières. À la suite de l’accord donné par Londres, le groupe a en effet annoncé le lancement d’une phase d’étude pendant laquelle la faisabilité du projet serait évaluée plus en détail. De quoi avoir toutes les informations nécessaires avant de décider d’investir (et donc de construire).
Royaume-Uni, pays de l’éolien offshore ?
Ce projet pharaonique s’inscrit sur la même zone géographique que le parc éolien Hornsea 1. Ce dernier, dont la construction a été lancée par Dong Energy en février dernier, aligne 174 éoliennes d’une puissance cumulée totale de 1,2 GW. Ces turbines devraient entrer en phase de production d’électricité d’ici 2020.
Ces deux projets ne font que confirmer que le Royaume-Uni mise plus que jamais sur ses ressources marines pour renforcer sa production électrique respectueuse de l’environnement. Fin 2015, l’éolien offshore couvrait déjà 5% des besoins en électricité du pays. Une part qui devrait doubler d’ici 4 à 5 ans.
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Il faut dire que le gouvernement d’Outre-Manche est devenu coutumier des annonces de projets pharaoniques : En plus de la ferme de London Array (plus grand parc éolien offshore du monde à son lancement en 2013, avec 630 MW de puissance), les premières phases du projet Dogger Bank devraient permettre le déploiement de quelques 400 turbines éoliennes en mer du Nord.
Crédit photo : Fxp42
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