L’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) et Electricité de France (EDF) continue de discuter le calendrier du démantèlement du parc nucléaire. Depuis que l’option du « démantèlement immédiat » est privilégiée, l’équipe de France du nucléaire accélère le démantèlement du parc nucléaire tout en tenant compte des impératifs techniques.
Dans les années 90, le démantèlement différé a laissé place au démantèlement immédiat et les acteurs de la filière française prévoient désormais « un démantèlement en série » pour les réacteurs nucléaires lancés dans les années 80. En revanche, pour la première génération, dite au « graphite-gaz », les ingénieurs proposent une nouvelle approche : « nous n’allons pas déconstruire les réacteurs dans l’eau, mais dans l’air » », résume le responsable du démantèlement d’EDF, Sylvain Granger.
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Le choix de l’exploitant EDF, implique que le démantèlement des six réacteurs de première génération ne soit achevé qu’au siècle prochain. Or, pour le directeur adjoint de l’ASN en charge du démantèlement, Jean-Luc Lachaume, « il serait hasardeux de se projeter dans un siècle et dire ‘on fera ci, on fera ça’ ! ». Cela étant, même avec un tel report les opérations se poursuivraient à la centrale de Chinon, pour s’achever en 2027, les autres unités bénéficieraient alors du retour d’expérience.
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Si le spécialiste de la question chez EDF concède que des « verrous techniques » empêchent d’utiliser « la protection de l’eau pour amortir les rayonnements », son homologue chez Areva, Alain Vandercruyssen, rappelle que les nouvelles technologies permettent désormais « de faire des mesures et des essais sans être dans l’installation ». D’après les journalistes de RTL, Loïc Farge et Rémi Sulmont, l’Etat devra arbitrer ce débat d’ici 2020.
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