A en croire l’Autorité de Sûreté Nucléaire, EDF aurait l’intention de changer de stratégie pour démanteler ses réacteurs de première génération. Une information que Sylvain Granger, le « M. Démantèlement » de l’électricien, confirmait dans le journal « Le Monde » au début du mois de juin.
En France, six réacteurs de type « uranium naturel graphite-gaz » sont actuellement arrêtés et doivent être démantelés. Seulement, après avoir auditionné EDF pour la seconde fois, l’ASN indique que l’exploitant aurait opté pour une nouvelle stratégie afin de déconstruire ces réacteurs. Une décision qui reporte la fin des travaux, prévue initialement en 2045, au début du XXIIème siècle.
Lire aussi : L’équipe de France du nucléaire spécialisée dans le démantèlement des centrales
Comme le signale le directeur des déchets, des installations de recherche et du cycle à l’ASN, Fabien Schilz, « on arrive à une durée des installations de plus d’un siècle » tandis que 300 millions d’euros supplémentaires ont été prévus pour le démantèlement. En effet, ces installations – Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), Chinon (Indre-et-Loire) et Bugey (Ain) -, ont été mises en service entre 1963 et 1972.
Interrogé par le journal « Le Monde » sur le sujet, le M. Démantèlement d’EDF, Sylvain Granger, précise qu’ « il faut dix ans de plus pour revoir les technologies et les tester sur des maquettes ». Pour expliquer ce choix, l’entreprise publique affirme par ailleurs qu’ « il ne s’agit pas d’attendre que la radioactivité diminue d’elle-même, comme le font les Britanniques, mais bien de profiter de l’expérience de Chinon (…) Même avec ce décalage, nous serons les premiers au monde à avoir démantelé un réacteur graphite-gaz. »
Lire aussi : Le démantèlement du site de Marcoule estimé à 370 millions d’euros
Crédit Photo : @CEA