L’ancienne centrale EDF de Champagne-sur-Oise, composée de deux unités de production à charbon d’une puissance de 250 mégawatts, a été arrêtée il y a plus de dix ans. Tandis que le chantier de déconstruction ne sera terminé qu’en 2017, le site pourrait bientôt accueillir un datacenter.
En France, le charbon est devenu marginal au sein du mix énergétique national. A ce titre, l’électricien EDF fait figure d’exemple : en effet, depuis 2013, il a fermé 10 centrales dans le pays et le thermique fossile hors gaz ne représente plus que 6 % de la production annuelle du groupe, soit 37,158 TWh sur 619,3 TWh.
La volonté du groupe d’améliorer l’empreinte environnementale de son parc n’est pas nouvelle. La fermeture de la centrale de Champagne-sur-Oise (Val-d’Oise), par exemple, a été décidée il y a plus d’une décennie – la destruction de la centrale est intervenue il y a quelques jours. Pour le préparateur électricien à la centrale entre 1961 et 1990, Yves Cahen, « cette destruction marque la fin d’une époque. (…) Aujourd’hui, c’est toute une filière qui disparaît ».
Soucieux de la reconversion du site, le président (Les Républicains) du conseil départemental du Val-d’Oise, Arnaud Bazin, évoquait en janvier dernier la possible construction d’un datacenter communautaire régional. Interrogé par le « Parisien », le responsable politique restait cependant prudent : « Nous sommes dans la validation de partenariats et nous cherchons actuellement un modèle économique pour permettre de concrétiser tout ça. Un certain nombre d’institutions se sont déclarées intéressées. »
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Crédit photo : @LeParisien
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