Dans le cadre d’un appel d’offres concernant des champs d’éoliennes offshores au large de l’Ile d’Yeu et de Noirmoutier, le consortium WPD-EDF-Alstom a présenté son projet aux élus locaux et aux représentants d’associations. 83 éoliennes, 2 milliards d’euros d’investissements et des études de faisabilité précises, face au consortium formé par GDF Suez, Areva, EDP et Neoen marine, les trois entreprises ont décidé de faire valoir leur expertise du terrain avant tout.
Enjeux économiques et environnementaux
« C’est l’un des projets les plus éloignés des côtes en France, mais aussi l’un des plus ambitieux », expliquait déjà en 2010 le chef de projet de WPD Offshore France, Brice Cousin. En consortium avec EDF et Alstom, l’entreprise a récemment présenté son projet final de champ d’éoliennes au large de la Vendée aux élus locaux et aux associations de la région. Un appel d’offres scruté de toute part tant ses enjeux, environnementaux, économiques, mais également sociaux, sont cruciaux pour la région.
WPD annonce en effet un revenu annuel de 7 millions d’euros généré par son parc éolien pour les communes et les pêcheurs de Vendée. 83 éoliennes d’une puissance de 6 mégawatts chacune, pour une puissance cumulée de 500 mégawatts, le projet du consortium pourrait fournir en électricité 35 % de la population vendéenne. En termes d’emplois, les attentes sont également importantes. WPD promet, en période de construction, la création de 1 800 emplois sur tous les sites concernés, et ensuite une centaine d’emplois de maintenance.
Six années de travail acharné
Des perspectives économiques intéressantes pour la région, mais qui ne suffiront peut-être pas à convaincre les décisionnaires de cet appel d’offres. Le Conseil Régional de Vendée, présidé par Bruno Retailleau, a en effet précisé attendre « les mêmes choses des deux consortiums : qu’ils pérennisent la filière de l’éolien offshore dans la Région ». Il est donc important pour EDF-WPD-Alstom de se différencier du concurrent et pour cela, le consortium a décidé de miser sur son expertise du terrain et de l’éolien offshore en général.
Fort de son expérience dans le secteur, avec pas moins de 22 projets en cours dans 8 pays d’Europe, WPD travaille sur ce projet vendéen depuis maintenant 6 ans. De longues concertations avec la population, et notamment les pêcheurs, qui ont permis au consortium de faire les choix les plus avisés possible. Des fondations gravitaires qui pourront jouer le rôle de récif, de nombreuses créations d’emplois, des accords de partenariats signés avec les pêcheurs, des éoliennes alignées de façon à ce que les filets des pêcheurs puissent encore être posés… Trois millions d’euros ont été investis au total afin d’être sûrs que leur projet est opérationnel.
Avec ce projet calibré au millimètre près, WPD espérait convaincre les associations et les élus qui ont fait le déplacement il y a quelques jours. Première étape de cet appel d’offres qui passera ensuite entre les mains de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), présidée par Philippe Ladoucette. La décision sera rendue à la fin du mois de mars. Date butoir du vote que les Vendéens attendent avec impatience.
COMMENTAIRES
Supprimez les subventions, enlevez le tarif de rachat…le promoteur s’envolera !